Dans l’ « ancien temps » – on pourrait presque dire l’ « Ancien Régime » –, on ne badinait pas avec le règlement, très contraignant. Les éducateurs se consacraient à former les esprits, les cœurs, les âmes, du matin au soir, les jours de la semaine et le dimanche. Et quand les élèves se trouvaient dans leur famille, pendant les vacances (Noël, Pâques, grandes vacances), ne pensez pas qu’ils étaient quittes de toute obligation envers le Séminaire !
Chaque élève recevait un « Certificat des vacances », qu’il devait remettre au curé de son village ou de sa ville à la fin du congé (Voir pièce ci-dessous). Le certificat était rempli par le curé et était renvoyé au supérieur du Séminaire, qui contrôlait ainsi l’attitude de ses ouailles pendant les rares moments passés en dehors de l’école.
Le certificat date des années 18… mais cette façon de faire a été employée très longtemps encore, jusqu’aux années 1940-1950.
Nous joignons à ce document la carte de visite du chanoine Robeaux, supérieur au Séminaire de 1900 à 1910. Il y a écrit de sa main une note pour le curé de Floreffe, où il est question non plus de la conduite de l’élève pendant les vacances mais de la pratique religieuse de sa famille. Ici aussi, vous verrez combien la religion imprégnait la société de ce temps.