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Carte postale 20 : Le colombier

colombier 1912

Le colombier a été édifié vers le milieu du 17ème siècle, sous l’abbatiat de Charles de Severi. C’est le temps de l’art baroque. À Floreffe, beaucoup de réalisations datent de cette époque : les stalles, le réfectoire, la salle du chapitre, les murs des terrasses et les tourelles, la galerie toscane, etc.

Comme son nom l’indique (« pigeonnier » ou « colombier »), ce bâtiment servait à abriter des pigeons domestiques. L’appellation de colombier est réservée au pigeonnier « à pied » : un bâtiment isolé, en forme de tour – comme ici –, dont les parois intérieures sont intégralement occupées par les nichoirs (boulins).

Les colombiers étaient un privilège réservé aux grands propriétaires terriens. C’était la marque d’un statut, le signe d’une importance économique. L’abbaye de Floreffe était en effet une des plus riches du comté de Namur. Les pigeons étaient un mets apprécié. De plus, leur fiente constitue un engrais précieux et très recherché pour les cultures exigeantes (vigne, potager, verger…).

Sur cette carte postale envoyée en 1912, un étang baigne un côté de l’édifice. Au 18ème siècle, il était deux ou trois fois plus vaste et la tourelle était isolée au milieu de cette étendue d’eau. L’étang était alimenté par le ruisseau du Wéry et fournissait la force motrice pour le moulin-brasserie et pour deux autres moulins qui le suivaient. Sur notre document, le colombier n’a pas encore les annexes qui seront construites plus tard.

En 1819, l’abbaye voit ses locaux occupés par un petit séminaire. La superficie de l’étang sera réduite et remplacée par un potager. À la fin des années 1930, M. Joseph MOREAUX et son épouse Esther ANDRÉ s’y installeront, lui, en qualité de jardinier, elle, occupée aux cuisines du Séminaire, alimentées en légumes frais par le potager. La famille MOREAUX en déménagera vers 1970, à l’époque des travaux de la N90.

Le colombier est aujourd’hui la propriété de la Commune de Floreffe. Il a été restauré en 2009-2010. Il est prévu qu’il soit entouré d’eau, comme il l’était à l’origine.

Nous avons glané ces renseignements auprès de Jean LOMBET (collaborateur habituel et précieux), Ghislaine LOMBA (Nouvelles Glanes, numéro 22) et André LESSIRE (Nouvelles Glanes, numéro 2). Qu’ils en soient vivement remerciés.

Séquence cinéma 11 : Match de ping-pong (1962-63)


La scène 
: la salle vitrée. La finale d’un championnat de ping-pong, pendant l’année scolaire 1962-63.

C’est un document fort intéressant. Il permet de reconnaître beaucoup d’élèves (et quelques professeurs), massés autour d’une table de ping-pong. Le Proviseur (l’abbé Ferminne) a promené sa caméra lentement et longtemps (3 minutes 26 secondes) sur les visages des spectateurs, sur lesquels on lit les expressions de joie ou de déception. Il est facile de voir où vont leurs sympathies : les deux finalistes qui s’affrontent sont Jean-François Degand (en 5ème en 62-63) et Émile Lambert (en poésie en 62-63). Un « petit » et un « grand » (un « du cycle inférieur » et un « du cycle supérieur », comme on dirait peut-être aujourd’hui). Donc, suivant son âge, on manifeste sa sympathie pour l’un ou l’autre des protagonistes.

Une grande partie de la communauté est rassemblée ici. En 1963, le Séminaire compte environ 300 élèves et, à en juger par la foule, beaucoup sont présents sur cet extrait de film. Ils partagent un moment de grande intensité, ils communient à un même sentiment : ils font bloc autour d’un des leurs, dans une joyeuse animation. L’adversaire n’est pas un ennemi. On le connaît bien, on connaît bien son « camp ». On se connaît. On partage la même vie et les mêmes valeurs.

Nous vous souhaitons beaucoup de plaisir à vous replonger dans cette ambiance. Si vous avez été élève en 1962-63, vous reconnaîtrez beaucoup de personnages. Aidez-nous à les identifier ! Beaucoup nous sont connus mais certains prénoms nous échappent et nous avons sûrement commis des erreurs. Faites souvent des « arrêts sur image » et vous aurez la surprise de voir apparaître tel ou tel « ancien », disparu de votre mémoire depuis longtemps.

C’est un festival de têtes et d’attitudes. Bon amusement !

NB : Si vous reconnaissez des personnages non identifiés, si vous avez envie d’apporter votre commentaire, utilisez la rubrique « Laisser un commentaire ».

Résumé
Nous livrons cet extrait sans coupure. « Tout est bon ici, il n’y a rien à jeter. »

00.07 Michel Hupet ; Pierre Herman.
00.10 Luc Renard, Jean-Marie Pector.
00.28 Gérard Bernier.
00.30 Alain Lebizay.
00.31 Jean-Marie Martin.
00.34 Jean-Marie Piraux.
00.43 (prénom ?) Legrain.
00.45 Jean-Marie Pector.
00.51 Michel Hupet, Pierre Herman, Louis Richardeau, Hubert Charlier, André Bodson.
00.54 Jean-Pierre Pâris.
00.57 Jean-Pol Straus.
00.58 Jacques Rasschaert, André Charlot.
01.00 Bernard Gillain.
01.01 Camille Dion, André-Marie Jeanmart, Jean-Robert Schmit.
01.04 Guy Béart, Daniel Strulens, André Jacquemart, Marc De Muynck, Jean-Marie Labrassine.
01.05 Pierre Lambert, Guy Béart.
01.09 Arsène Dion.
01.10 Wilfried Fieremans.
01.12 Marc Sohet.
01.13 Pierre Bollet, Michel Sépulchre.
01.17 Yves-Marie Frippiat, Jean Polet.
01.19 André Tasiaux.
01.22 Freddy Gillain, Jean-Pierre Michiels, René Goffaux.
01.44… Joseph Polet, Jean-Marie Marischal, Michel Delire, abbé Dion, Patrick Wanet, Jean-Pierre Lapaille, Michel Warnon, Michel Tirifahy.
01.49 Émile Schaak.
01.51 Abbé Dangoisse, Michel Douhard, Johan Deconinck, François Sadzot, Bernard Cuvellier.
01.58 Paul Pirot, Joseph Borlon, Bernard Rossion, André Crevits.
02.06 Jean Snauwaert, Paul Gérard.
02.08 Thierry Pierard, Michel Toisoul, René Roquet.
02.10 Jacques Bernier.
02.16 Michel Lahaut, Jean-Marie Jaucot.
02.18 Yves Destrée.
02.20 Yves Namur, Jacques Lechat.
02.21 André De Koninck, Jean-Pol Hannard, Alex Furnémont.
02.22 Christian Gruslin, Étienne Vansilliette.
02.30 Robert Materne, Jean-François Golinvaux, José Mathieu.
02.33 Abbé Dubois.
02.39 Étienne Flahaux.
02.51 Christian Pierard.
02.54 Jean-Pierre Poncin.
02.56 Pierre Gérard.
02.57 Camille Focant.
03.00 Pierre Lecomte.
03.07 Louis Petit.
03.09 Josy Petit.
03.11 Adelin Rousseau.
03.14 Gérard Frippiat.
03.23 Roland Themans.

Document 11: Prospectus 1824

(11) prospectus 1824 (1) (11) prospectus 1824 (2)

Cette présentation des études et du prix de la pension au Séminaire est imprimée sur une feuille recto-verso, de format 20 x 24 cm. Le document date de 1824.

Il porte le titre de « Petit Séminaire épiscopal de Namur, à Floreffe, présidé par Mr le Chanoine Bellefroid, de Liége ». Celui-ci dirigeait le Petit Séminaire de Namur depuis 1813. En 1819, l’évêque de Namur le chargea de transférer le Petit Séminaire à Floreffe, dans les bâtiments de l’abbaye. Il n’est donc pas étonnant de lire encore en 1824 la mention « Petit Séminaire de Namur, à Floreffe ».

En fait, le transfert n’a été réalisé que bien avant dans l’année 1819 puisque la rentrée n’a eu lieu que le 5 novembre 1819. Le premier fascicule de « Distribution Solennelle des Prix » qui a eu lieu à Floreffe date de la fin de l’année scolaire 1819-1820 – le 31 août exactement. La rentrée eut lieu le 18 octobre 1820.

Le prospectus présenté ici n’est donc pas le premier, qui date de décembre 1819.

Donc, l’année 1818-19 se déroula à Namur.
L’année 1819-20 se déroula à Floreffe. Rentrée le 5 novembre 1819, vacances le 31 août 1820.
Idem pour les années suivantes :
1820-21, rentrée le 18 octobre 1820, vacances le 29 août 1821,
1823-24, rentrée le 21 octobre 1823, vacances le 31 août 1824.
La vie à Floreffe semblait s’organiser et suivre pour longtemps un rythme tranquille et immuable. Mais dans une lettre du 21 septembre 1825, le chanoine Bellefroid annonça la fermeture du Séminaire par ordre du gouvernement hollandais, conformément à l’arrêté du 14 juin 1825.
Floreffe rouvrira ses portes en octobre 1830.

Photo 20 : Construction d’un nouveau dortoir

Globalement, la photo montre ce qu’on voit du « Carré » (cour de récréation en dessous du perron, précédant la grande cour de récréation autour de l’église).

construction d'un nouveau dortoir

À gauche de la photo, on voit la face de la tour de l’église. Un certain nombre de pierres, à l’angle, ont des agrafes métalliques, qui ont disparu lors de la récente restauration de la tour-clocher.

Au niveau inférieur, tout en bas de la photo, on remarque au centre et à droite deux châssis appuyés contre le mur. Ils sont posés sur la toiture des WC qui se trouvaient tout le long du mur – WC aujourd’hui disparus.

Trois fenêtres ont un châssis métallique, elles éclairaient un local qu’on appelait « chapelle de congrégation », remplacée par des douches (complément au cours d’éducation physique). Ces douches n’eurent qu’une existence très éphémère.

Un cordon en saillie est surmonté de sept fenêtres, qui éclairent la salle de gymnastique actuelle. Ce niveau entre le cordon de pierre et la corniche a été surélevé au moment des travaux de construction d’un nouveau dortoir, visibles sur la photo.

À l’étage supérieur : une nouvelle charpente métallique attend d’être couverte. À travers celle-ci, on distingue les fenêtres hautes de l’église abbatiale et deux lucarnes qui couvrent le bas-côté du chœur – détail impossible à voir aujourd’hui. C’est une charpente « à la Mansart ». Dans la partie inférieure, les nouvelles fenêtres ajoutent de la clarté au dortoir.

À travers la deuxième fenêtre apparaît la silhouette de l’abbé Émile Molitor, la main droite dans la poche, la main gauche tenant certainement une pipe. L’agrandissement permet de distinguer sur sa soutane la croix de Saint-Pierre et les médailles qu’il portait toujours. Voyez la photo ci-dessous, qui date d’environ 1934.

Molitor 3 (env 1934)

L’abbé Molitor a été professeur au Séminaire de 1911 à 1952. Il a été professeur de flamand, bien connu des (anciens) élèves, qui utilisaient son livre « Lectures Néerlandaises avec exercices de Conversation et Vocabulaire » (paru en 1926). Ils avaient même donné à celui-ci le nom de « Moliboek »… Fêté pour son départ du Séminaire en 1952, en même temps que le portier Arthur Franquet, l’abbé Molitor est décédé l’année suivante. Il est enterré au cimetière de Post.

Les autres personnages de la photo sont très probablement le contremaître (l’ingénieur ?), avec un chapeau, et les ouvriers, avec une casquette.

Ces travaux ont été réalisés pour aménager un dortoir, qui a porté le nom de « Saint-Thomas », et qui a été celui des philosophes jusqu’à l’aménagement du « quartier des philosophes ». Il a été occupé ensuite par des élèves d’humanités et est aujourd’hui une salle de gymnastique.

De quand date la photo ? Une approximation : entre 1925 et 1930 (d’après l’âge de l’abbé Molitor, plus âgé sur la seconde photo). Merci à M. Bernard Sebille qui nous a aimablement donné ce cliché.

Carte postale 19 : Pique-nique

pique-nique
La carte mentionne « Œuvre des Vieux Journaux », comme d’autres. Probablement le ramassage des vieux journaux permettait-il de récolter de l’argent pour une œuvre caritative. L’édition de cartes postales poursuivait le même but.

La scène se passe environ en 1902 (date d’envoi de la carte postale). Les élèves sont en train de pique-niquer dans la campagne, pour une circonstance particulière : ils sont assis ou debout, tous mangent, tous sont sur leur trente et un.

Remarquez les différentes sortes de chapeaux. Des canotiers, rigides, élégants, avec un ruban assez large. D’autres, en paille, légers, plus souples, de deux modèles différents, qui ressemblent aux chapeaux que l’on met pour faner ou aller au jardin.

Sur la gauche, appuyée contre un arbre, une bannière, aux bords frangés, dans un tissu assez lourd, par exemple en velours. Ce doit être une bannière d’association, typiquement pour procession ou défilé. Elle n’est pas destinée à flotter. C’est l’indication supplémentaire que nous avons affaire ici à une grande sortie, au caractère collectif et ostentatoire.

Carte postale 18 : Place de Floreffe

place de Floreffe

La vérité d’hier n’est pas celle d’aujourd’hui.
Voici le commentaire que j’avais rédigé en 2005 pour cette carte expédiée en 1905, destinée à être affichée au tableau du salon des professeurs, au Séminaire.

C’est sûr : la place de Floreffe était moins encombrée en 1905 qu’en 2005…
Le magasin « Delhaize Frères » a laissé sa place au bureau de police, le café « Le sportif » n’existait pas encore, mais la boulangerie « Robaux », signalée par un store, était déjà une institution (dont on fêtera dans trois ans le 175ème anniversaire !).

Les maisons Thonnard et Preudhomme, à l’avant-plan à gauche, ont conservé en grande partie leur aspect d’origine, la haute demeure au bout de la rue (aujourd’hui occupée par notre collègue Vincent Houbart) a fière allure.

À noter : la mention « cliché de M. Motus ». L’abbé Motus fut proviseur au Séminaire (où il séjourna environ 50 ans, de 1891 à 1940) et il prit un grand nombre de photos du Séminaire et du village.

Oui, en dix ans le commentaire a pris un coup de vieux.Le café « Le sportif » n’existe plus. La famille Thonnard a déménagé, Francine Preudhomme est décédée. La « haute demeure au bout de la rue » a changé de locataire.

Ouf ! La fin est toujours exacte, à propos de l’abbé Motus. Le passé très ancien reste toujours d’actualité…

Photo 19 : classes de 7ème 65-66 et 6ème A 66-67.

Étienne BEGUIN est entré en 7ème préparatoire en 1965. Il nous a envoyé une brève anecdote sur son entrée au Séminaire et deux photos de classe, notant les personnes qu’il a reconnues. Nous avons mis un « ? » pour celles qui n’ont pas été identifiées. Si vous en reconnaissez ou si vous vous reconnaissez, n’hésitez pas à nous le faire savoir. Vous pouvez utiliser pour cela la rubrique « Commentaire ».

« Je suis entré au Séminaire en 1965 (7ème préparatoire). Mais ni en 1965, ni en 1966, la moisson n’était terminée pour la rentrée scolaire. Alors gros cafard pour les fils d’agriculteurs.
De plus, comme j’avais suivi la préparation de la communion solennelle avec l’abbé Nélis, curé de Ohey, et que je l’avais un peu chahuté, celui-ci me délivra un CV plutôt négatif pour mon entrée à Floreffe, surtout envers l’abbé Leboutte.
Les choses s’arrangèrent par la suite… »

                                    Photo de classe de la 7ème préparatoire 1965-66
NB : La 6ème primaire comptait 18 élèves ; 3 élèves étaient en 5ème primaire.
cl 7e 65-66

En bas : François Binon, … Honaix, Carl Leclercq, André Martin, André Thomas, Pierre Gillain, Jules Collinge.
Au milieu : André Couvreur, Marc Deschamps, Henri Degive, Bernard Bonet, Étienne Beguin, Vincent Reygaerdts, Jacques Pairon, Philippe Cuvellier (professeur).
En haut : Stéphane Gravier, Bernard Lamalle, Pol Borlon, Jacques Lombet, Marc Hennaut, Gérard Hubaux, Jean-Pol Dubois.

Photo de classe de la 6ème A 1966-67
cl 6e A 66-67

En bas, rangée 1 : Michel Charles, Lavis, Hotias, J. Warnier,Paolo Miotto de Bossière (Gembloux)
Rangée 2 : André Couvreur, Ypersiel, Pierre delglaize, André Thiry, ?
Rangée 3 : Felice Brun, Hughes Delfosse.
Rangée 4 : Vincent Reygaerdts, Paul Regnier, Pierre Grosjean, Christian Defays, Étienne Beguin.
Rangée 5 : Pierre Lourtie (juste devant l’abbé Dejardin), Hughes Bodart
Rangée 6 : abbé Dejardin, Philippe Hermand, B. Pochet.
Rangée 7 : Michel Regnier, Henri Degive.

Séquence cinéma 10 : Les inondations de la Sambre (1961)


La scène 
: Pour le commentaire, reportez-vous à celui de la photo 18 (plus précisément, des trois photos de la série 18), mise en ligne, comme cette séquence de cinéma, le 1er avril 2016. Et ce n’est pas un poisson d’avril, même si vous verrez beaucoup d’eau…
Le proviseur, l’abbé Ferminne, avait non seulement filmé mais photographié la scène.

Le résumé ? Il n’y en a pas besoin ici, il suffit de laisser aller les images.

NB : Si vous aimez les débordements en tous genres, voyez aussi les deux cartes postales de la série 17, mises en ligne également le 1er avril 2016. Il s’agit d’inondations mais dans le centre de Floreffe, en 1906.

Document 10 : Les Revenants (1880)

Le 13 octobre 1880 eut lieu la fête jubilaire du Petit Séminaire de Floreffe : 1830-1880, il y a 50 ans que l’école rouvrait ses portes, fermées par le régime hollandais.

Plusieurs personnes proposèrent de fonder une Association des anciens étudiants de Floreffe, parmi lesquelles M. de Dorlodot. Pour la circonstance, il écrivit un texte charmant, qu’il lut au milieu des applaudissements de la salle. Beaucoup d’anciens élèves s’étaient déplacés pour assister à ce banquet fondateur de leur Association.

(Voir le 1er bulletin des anciens, 1880, p. 36-37-38)

Les revenantsLes revenants

Photo 18 : Inondations (Sambre, 1961)

inondations Sambre 1961 (1)

Non, la Sambre n’a pas toujours été le cours d’eau tranquille que l’on connaît aujourd’hui. En 1961, elle est si bien sortie de son lit qu’il était impossible de distinguer ses berges. Elle recouvrait la vallée au pied du Séminaire et ses eaux s’étalaient jusqu’au bas de la colline de Mauditienne. Pour un peu, on aurait dit qu’un lac intérieur s’était formé à 10 km à l’ouest de Namur…

inondations Sambre 1961 (2)
Le chemin en bordure de la Sambre était inondé. C’est que le cours d’eau passait plus près de la route. Nous sommes en 1961 et les travaux de rectification du cours de la Sambre ne seront réalisés que quelques années plus tard (environ 1964-65).

L’abbé Lombet se souvient que les gens qui travaillaient à la glacerie de Franière, ne pouvant plus emprunter la route au pied du Séminaire, passaient par la cour verte, empruntaient le chemin du Nangot et rejoignaient ainsi Franière en dehors des eaux. C’étaient surtout des vélos et des vélomoteurs.

Remarquez que les cheminées n’existent plus (sauf une) et que le terril a été arasé.

inondations Sambre 1961 (4)
NB : La séquence de cinéma 10, mise en ligne aussi le 1er avril 2016, traite le même sujet.