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Carte postale 15 : Cour verte et portique

cour verte et portique
La cour verte portait bien son nom en ce temps-là – l’envoi est daté du 1er mai 1902. Une prairie bien rasée par des vaches qui broutent paisiblement, la végétation luxuriante qui recouvre le jardin suspendu, les tilleuls, à droite, qui sont plantés depuis peu de temps : l’aspect bucolique de la scène aurait valu au Séminaire le label « Une école à la campagne » !
À propos de l’appellation « jardin suspendu », employée aujourd’hui (et depuis longtemps déjà), remarquez qu’elle n’intervient pas ici. La carte postale est intitulée « Cour verte et Portique ». Jean-Marie Nahon, sorti de rhéto en 1949, nous confirme qu’il n’a jamais entendu parler de « jardin suspendu » pendant ses humanités. Il nous a montré une autre carte postale, datant des années 1930-40, où l’on voit à peu près la même scène (les vaches en moins). La prairie a fait place à une pelouse, entourée de bordures, et à des allées couvertes de gravier (comme aujourd’hui). Mais la carte est aussi intitulée « Séminaire de Floreffe. Portique de la Cour Verte (XVIIe s.). Grotte et Jardin. »

On ne faisait pas de distinction entre le bas et le dessus de la cour verte, explique Jean-Marie Nahon. Quand je me rendais, ainsi que d’autres, chez M. Van de Cauter pour mon cours de piano, je disais : « Je vais chez Véhicule, dans la cour verte, près du portique. » « Véhicule », c’était le surnom de M. Van de Cauter. Il habitait le pavillon carré juste à côté du portique, dont deux fenêtres donnent sur la Sambre et deux sur la cour verte.

Le pavage, ici, est encore inexistant. Nous sommes en 1902 et il ne sera réalisé qu’entre les deux guerres.

 

Document 9 : Vacances (2) … ou “Recommandations pour le jour de l’an”

Pour le contexte, reportez-vous au document 8.

Le Supérieur de l’époque (1931-32, …), le chanoine Kaisin, continue la codification très précise de la conduite à avoir pendant les vacances, surtout au nouvel an. Édifiant.

(9) vacances (2) - copie

Transcription (de certains passages)
6. Visites: courtes, peuvent être plus fréquentes.
a. de vacances:

  1. Votre famille.
  2. M. le Curé et M. le Vicaire, pour vous mettre à leur disposition.
  3. Votre ancien instituteur.
  4. personnes qui s’intéressent à vos études.

b. de nouvel an – Les mêmes.

  1. M. le Curé et M. le Vicaire, pas à la sacristie ou sur le chemin, chez eux.
  2. la veille mieux que le jour même.
  3. quelques minutes. Beaucoup ne peuvent pas se retirer à temps, collent à leur chaise.
  4. Saluer la personne qui vous ouvre. Correctement, même si vous êtes un habitué de la maison.
    – le Curé est-il chez lui ?

 – Voulez-vous lui demander s’il peut me recevoir ?

    – Bonjour, M. le C. Comment allez-vous ? (… il se porte)
    – Vos résultats – Comment s’est passé le trimestre – Le bonjour respectueux de vos maîtres – Tout ce qui peut l’intéresser.

À la fin, non pas : voilà ! allez ! ou allons !
= « Je me retirerai, M. le C., si vous me le permettez… »
= ou sans conclusion, vous vous levez en continuant la conversation – à moins que M. le C. n’insiste. Dans ce cas, demandez-lui s’il ne préfère pas que vous reveniez à un autre moment et quand ?
Si l’on sonne pendant que vous êtes là, offrez de vous retirer pour permettre à M. le C. de recevoir l’autre visiteur.

NB
Ailleurs qu’au presbytère, défiez-vous des jours pareils, si l’on vous offre quelque chose. Restez toujours en deçà de ce que vous pourriez peut-être supporter. Mieux vaut rester loin en deçà que d’aller si peu que ce soit au-delà.

Photo 16 : Le Kidnapping de Jésus (1998)

« Mercredi 2 décembre 1998, une matinée comme tous les jours, nous semble-t-il ! On n’était pas encore bien réveillé, mais une rumeur circulait sur la disparition du petit Jésus de la crèche. Alors, juste à ce moment-là, la panique s’installa dans l’atmosphère. Qui étaient les coupables ? Une rançon était demandée à tous les rhétos. Marie et Joseph pouvaient compter sur notre soutien. Pour ça, il fallait faire une méga chaîne et chanter tous en chœur : « Il est né le divin enfant… ». Les rhétos étaient prêts à faire tout ce que les kidnappeurs demandaient. Mais ils n’ont pas eu droit à cet honneur. Eh oui, car le sauveur du siècle est arrivé… merci … Monsieur Pirlot. Jésus est sain et sauf. Revoilà le trio réuni. Merci aux internes pour ce moment de folie. »

le kidnapping de Jésus 1998

Anecdote relatée dans « Le P’tit bout d’Chou » – Rhétos 1998-1999

 – Juliane Massaux

Photo 15 : Claquembois 1945 et 1949

Le 21 juin (ou à peu près), à l’occasion de la fête de saint Louis, patron de la jeunesse, les élèves du Séminaire assistaient à des scènes comiques de la vie dans un village (imaginaire) de chez nous, « Claquembois ». Le bourgmestre, les échevins et le garde-champêtre figuraient au nombre des acteurs… entre autres. Claquembois, c’est un peu Trignolles dans les livres d’Arthur Masson, avec son célèbre maïeur Toine Culot. C’est ainsi que la grande cour des élèves vit l’entrée triomphale du premier secrétaire du Parti communiste de l’URSS, Khrouchtchev, en ( ? – fin des années 50) ; l’arrivée d’une étape du Tour de France en ( ? – fin des années 50), etc.

Le 25 juin 1945, le village de Claquembois accueille en héros nos premiers libérateurs, les premiers GI’S qui nous ont tellement surpris par leur décontraction, leurs chewing-gums et leurs bottines à semelles en caoutchouc, nous qui étions habitués au martèlement des godasses cloutées équipant non seulement la Wehrmacht mais aussi presque tous les élèves du Séminaire.

Claquembois (8) - 25 juin 1945

Cette reconstitution due aux philosophes est la poursuite d’une tradition implantée avant la guerre 40-45. Nous ne connaissons pas la date précise mais une photo de 1935 en montre déjà le cortège entraîné par une joyeuse bande et emmené par une bannière flamboyante aux armes de Claquembois.

Aucun document ne rappelle l’événement entre 1935 et 1945. Il est vrai que les années de guerre toute proche et en cours n’incitaient pas aux réjouissances, outre l’impossibilité de se procurer des films.

En 1949, nous retrouvons la photo de la fanfare animée par les rhétoriciens. Des vingt personnages présents, nous reconnaissons, de gauche à droite : Joseph Denève (le 5e), Louis Bortolin (7e), Jean Duquesne (8e), le neveu hollandais de l’abbé Woitrin (10e), Aubain Flabat (11e), Léopold Charlot (12e), Alain Clette (13e), Jacques Hublet (15e), Jean-Marie Nahon (16e), Georges Wavreille (17e), Charles Laffut (18e), Pierre Dahin (19e), Clément Hurion, porte-drapeau (20e).

Claquembois - La fanfare - 21 juin 1949

L’un ou l’autre ancien pourra-t-il peut-être compléter notre information pour le bonheur de tous.

 

(Commentaire de Jean-Marie NAHON, ancien de la rhéto 1949)

 

Carte postale 14 : Floreffe – la grande rue

grande rue
Au pied du Séminaire : cette splendide maison, à l’architecture très claire (trois travées, reprises au-dessus). À l’origine en pierre, comme sur cette photo, elle présente aujourd’hui un parement de briques. Le bâtiment à l’arrière n’existe plus.

La scène est animée.
Un cycliste, bien droit sur son vélo, coiffé d’une casquette, se dirige vers nous.
En face de lui, un chariot assez bas, avec deux petites roues à l’avant, tiré par un cheval.
Une voiture de livraison d’un boulanger est à l’arrêt. L’inscription « PAINS » se lit sur le côté. C’est la voiture de la boulangerie Robaux, située quelques mètres plus bas et qui existe depuis 1833. On la distingue sur une autre carte postale, en stationnement presque devant la boulangerie.
Devant le mur placardé d’affiches, une borne-fontaine, en fonte.

De quand date la scène ?
Le verso de la carte postale est divisé en deux et comporte le texte, l’adresse et le cachet postal. Cette présentation a été adoptée après 1905.
Le texte est écrit par un élève du Séminaire, A. Honin. Il l’envoie de Floreffe à ses parents en Allemagne. Comme le cachet et le timbre sont allemands (« Deutsches Reich »), la carte a été écrite pendant la guerre 1914-18.
Donc, la scène doit être datée entre 1905 et 1918.

Document 8 : Vacances

Le document précédent (7) était un « Certificat des vacances », que chaque élève devait faire remplir à la fin du congé par le curé de sa paroisse. Celui-ci y notait ses observations, concernant la conduite de l’élève pendant les vacances, le nombre de fois qu’il s’était approché des Sacrements, le nombre de fois qu’il lui avait fait visite.

Le document ci-dessous est de la même trempe. Il est tiré d’un cahier de « Savoir-Vivre. Cours à faire aux élèves de la grande étude. 1931-32. » Le cahier est de couleur rose foncé. Il a 22 pages. Ses dimensions : 17 x 21 cm. Sur les 22 pages, 4 ont trait aux vacances, plus précisément à la conduite à avoir – ou à ne pas avoir.

L’écriture est celle du chanoine Pol Kaisin, supérieur de 1930 à 1948. Il lisait ces recommandations aux grands élèves (c’est-à-dire ceux de 4ème, 3ème, poésie et rhétorique), à l’étude. L’étude des grands était la seconde par rapport à la grande porte d’entrée de l’école, elle communiquait avec le « Paradis ».

Comme le texte manuscrit n’est pas toujours facile à lire, vu les ratures, les ajouts et les abréviations, nous l’avons fait suivre de sa transcription en caractères imprimés. Les anciens qui ont encore connu le chanoine Kaisin reconnaîtront son esprit pointilleux, épris des moindres détails. Les autres aussi, d’ailleurs…

(8) vacances (1) - copie

Transcription

  1. Le départ 1. Digne et calme. 2. Sans cris et sans tapage. 3. Attendre d’être à la station pour vous mettre à fumer. Vous modérer en cela si tôt – ne pas vous jeter sur cette petite satisfaction comme la misère sur le monde – quasi canes a catena soluti (« comme des chiens libérés de leur chaîne ») – comme si c’était là tout votre idéal et le bonheur suprême.
  2. Vous rendre service les uns aux autres. Honore invicem praevenientes (« devançant l’autre par quelque marque de respect »).
    Vous soucier du maître qui vous accompagne. Je ne parle pas de lui obéir mais de l’entourer de vos prévenances.
  1. Dans le train. À l’embarquement, ni cris, ni bousculades, ni brusqueries. On a les yeux fixés sur vous et l’on vous juge. Des ouvriers bien élevés ont parfois jugé très défavorablement les élèves du Séminaire. Spectaculum facti sumus mundo et angelis (« Nous sommes devenus un spectacle pour le monde et pour les anges »).
    Ne pas prendre exemple sur les soldats qui parfois sont, en chemin de fer, fort désinvoltes et mal polis.
    = Conception ( ?) à signaler = Comme un jeune homme se pose autrement ainsi.
    = Ne pas enfumer les autres voyageurs et ne les incommoder en rien.
    Au besoin, offrir votre place à des personnes plus âgées ou aux dames. Toutes n’en ont pas déjà. Leur apprendre le respect qu’elles … (doivent avoir ?)
    = Ne pas élever la voix et vous chamailler comme on ne ferait pas à la cour ou sur une place publique.
  1. En famille : 1. Faire votre joie de celle des autres. Vous renoncer pour ceux qui toute l’année se renoncent pour vous.
    2. Grande reconnaissance témoignée à vos parents, à vos frères et sœurs pour toutes les petites attentions dont vous serez l’objet de leur part. Les entourer aussi de vos attentions.
    3. Ni caprices, ni manières d’enfants gâtés.

    NB : Le chanoine Kaisin écrit au milieu de la page, à gauche, la traduction libre de quasi canes a catena soluti : « comme des jeunes sauvages » ou « de jeunes débraillés » ou « de petits ( ?) apaches ».

    … et en bas de la page, à gauche, il écrit « à la maison comme en public honore invicem praevenientes »

Carte postale 13 : Salle du chapitre (lavoir)

salle du chapitre (lavoir)

Un peu d’histoire
Comme dans toutes les abbayes, la salle du chapitre était l’endroit où les religieux se réunissaient pour délibérer. Son nom lui vient du fait qu’on y lisait quotidiennement un chapitre de la règle de vie. C’est là que se prenaient les décisions concernant l’ensemble de la communauté, parmi lesquelles l’élection du père abbé. Le mot « chapitre » désigne aussi la communauté de chanoines – à Floreffe, des chanoines prémontrés. Ne dit-on pas encore aujourd’hui avoir voix au chapitre pour signifier qu’on a le droit à la parole ?

La photo est un cliché de l’IRPA (Institut Royal du Patrimoine Artistique), n° 5025 B. On distingue nettement les deux époques de construction.
À l’avant-plan, une colonne toscane. C’est le même type de colonne que dans le réfectoire, le même type de voûte aussi, datant du XVIIème siècle.
À l’arrière, deux colonnes et, tout au fond, des étagères. Les deux colonnes sont beaucoup plus basses, elles supportent des voûtes romanes d’arêtes. Ce niveau correspond à l’ancienne voûte qui couvrait à l’origine toute la salle du chapitre, au XIIIème siècle.
Voilà l’explication des deux niveaux : les colonnes plus courtes sont à moitié enterrées, puisque le niveau a été relevé au XVIIème siècle.

Lampes et lampiste
La photo montre l’aménagement qui existait encore au début du XXème siècle.

L’éclairage est assuré par des lampes à pétrole, de la famille des quinquets (qu’on appelait des « lampes belges »). On en distingue deux sur le cliché. Il fallait donc les alimenter en pétrole ; nettoyer les verres ; régler les mèches ; allumer et éteindre. Vu la hauteur, une escabelle était nécessaire.

Toutes ces opérations étaient effectuées par un « lampiste »… qui était tout, sauf un personnage secondaire ! Au Séminaire, cette tâche était remplie par Joseph Franquet, appelé familièrement « Arthur ». Ce fidèle domestique est resté dans la maison de 1897 à 1952. En 1947, il fut fêté pour ses 50 ans de présence au Séminaire. D’abord lampiste, à 18 ans, il devint portier quand l’électricité remplaça le pétrole. Il était un personnage bien connu et apprécié des anciens et des élèves.

Lavoir
Au début du XXème siècle, la salle du chapitre présente l’aspect d’un lavoir.
C’est ici que, une fois levés, les élèves descendaient pour se laver.

L’eau arrivait dans deux réservoirs cylindriques, elle s’écoulait par des robinets dans des bacs, soutenus par des pieds en fonte.
Les élèves se trouvaient de part et d’autre des séries de quatre robinets. En zoomant, on peut voir un mince filet d’eau qui coule de certains robinets, laissant des taches sombres dans les bacs. C’est particulièrement visible dans le bac de droite, où l’eau laisse un dépôt important dans le fond.

Dans le sol actuel, on voit encore la trace des points de fixation des supports en fonte, ainsi qu’une dépression qui permettait de recueillir les eaux en excès.

Quand a fonctionné cette installation ?
Les supports en fonte font penser aux supports des bancs des études, réalisés en 1887.
L’éclairage électrique de tout l’établissement a été entrepris en 1902 et s’est généralisé progressivement. Ici, sur le cliché, il n’est pas encore question d’ampoules électriques. On peut donc raisonnablement dater cette photo entre 1880 et 1910.

Lorsque les lavoirs ont été supprimés, on a placé des bassins en tôle émaillée dans les alcôves.

Photo 14 : En classe (1970 ou 1971)

C’est avec plaisir et, il faut bien l’avouer, une certaine nostalgie que j’ai reçu de « vieilles » photos prises par Monsieur l’abbé Lombet et sur lesquelles j’ai retrouvé pas mal d’anciens condisciples de ma classe de 4ème latine. À l’époque, on commençait par la 6ème, puis la 5ème, etc.

en classe 70 ou 71
On peut y apercevoir les élèves en train de travailler en groupes. À l’époque, en 1970 ou 1971, ce n’était pas chose courante. Pourtant, je n’en garde aucun souvenir. Nous avions cours d’histoire. La classe se situait au premier étage, au bout du couloir avec les vitrines. À l’entrée se trouvait un petit local avec un évier et une deuxième porte ouvrait sur la classe. Actuellement, on y trouve le début de l’escalier qui conduit au « Palace ». Pour les anciens, cette classe se situait juste au-dessus du « Paradis ».

Outre votre rédacteur, vous y reconnaîtrez, de dos, avec un pull rayé à la « Ducobu », Grégory Mottard. De face, au fond à droite, Omer Laloux dit” Rommel” et de dos, avec une chemise rayée, je pense à Philippe Montigny. Pour le reste, je compte sur votre mémoire pour retrouver le nom des manquants.

Luc Gauthier (qui n’a pas quitté les lieux puisqu’il y travaille encore !)

Séquence cinéma 8 : Glissades en traîneau

La scène : le verger.
Sur la colline en face du Séminaire, une grande prairie monte jusque la chapelle Saint-Roch. Autrefois, c’était « le verger », qui n’était pas encore coupé par la RN 90 qui traverse le village depuis 1968. En hiver, c’était le terrain de jeu des élèves du Séminaire : que de parties de traîneau, sur la neige, qui se terminaient parfois … dans le ruisseau, tout en bas !

L’événement
Comme d’habitude, le proviseur – l’abbé Ferminne – a regroupé plusieurs films traitant du même sujet.
Les personnages reconnus permettent de dater plus ou moins les scènes.
Sur le premier film (noir et blanc), on distingue l’abbé Raymond Groeteclaes. Il a été surveillant au Séminaire de 1953 à 1956.
Le deuxième film est en couleur. La neige est moins abondante, l’herbe est visible en beaucoup d’endroits. L’année ? Environ 1962 ? Merci de nous aider, si vous reconnaissez des personnages.
Sur le troisième film, également en couleur, on voit apparaître l’abbé André-Marie Bonmariage. Il a été surveillant au Séminaire de 1960 à 1964. Il est ici en clergyman et, si mes souvenirs sont bons, c’est à partir de 1963, suite au concile de Vatican II, que les prêtres ont pu abandonner la soutane.

Le résumé
00.00 Les élèves descendent l’allée du Séminaire, …
00.10 … arrivent au verger.
Remarquer le traîneau en bois porté par un élève sur son épaule. C’était le même modèle pour tous les traîneaux. Ils étaient rudimentaires mais solides, fabriqués par le menuisier du Séminaire.
L’abbé Groeteclaes en discussion avec deux élèves.
00.32 C’est parti !
00.36 Il y a ceux qui vont vite, …
00.40 … ceux qui se mettent à quatre sur un traîneau, …
… ceux qui confondent l’avant et l’arrière, …
00.57 Groupe d’élèves.
01.05 En arrière-plan, maisons du village.
01.10 … ceux qui ne s’arrêtent que dans le ruisseau ou presque…
01.36 Groupe d’élèves.
01.42 Groupe d’élèves. FIN DU 1er FILM
01.49 Bataille de boules de neige.
02.05 Construction d’un igloo ?
02.18 Quelques figures. FIN DU 2e FILM
02.34 L’abbé Bonmariage, …
… quelques chutes dans le ruisseau…
… nécessitent la mise en place de quelques ballots de paille, par précaution.
03.41 Au ralenti, ce n’est pas mal non plus, …
04.46 … et, sans traîneau, seulement accroupis, sur ses chaussures, ça marche aussi !

Nous avons sélectionné environ 5 minutes sur les 25 de la bobine originale.

Document 7 : Certificat des vacances (18..)

Dans l’ « ancien temps » – on pourrait presque dire l’ « Ancien Régime » –, on ne badinait pas avec le règlement, très contraignant. Les éducateurs se consacraient à former les esprits, les cœurs, les âmes, du matin au soir, les jours de la semaine et le dimanche. Et quand les élèves se trouvaient dans leur famille, pendant les vacances (Noël, Pâques, grandes vacances), ne pensez pas qu’ils étaient quittes de toute obligation envers le Séminaire !

Chaque élève recevait un « Certificat des vacances », qu’il devait remettre au curé de son village ou de sa ville à la fin du congé (Voir pièce ci-dessous). Le certificat était rempli par le curé et était renvoyé au supérieur du Séminaire, qui contrôlait ainsi l’attitude de ses ouailles pendant les rares moments passés en dehors de l’école.

Le certificat date des années 18… mais cette façon de faire a été employée très longtemps encore, jusqu’aux années 1940-1950.

Nous joignons à ce document la carte de visite du chanoine Robeaux, supérieur au Séminaire de 1900 à 1910. Il y a écrit de sa main une note pour le curé de Floreffe, où il est question non plus de la conduite de l’élève pendant les vacances mais de la pratique religieuse de sa famille. Ici aussi, vous verrez combien la religion imprégnait la société de ce temps.

(7) certificat des vacances (1)

(7) certificat des vacances (2)