La photo ci-dessous est une scène du banquet des anciens de 1969, qui revêtait un lustre particulier : l’école fêtait son 150ème anniversaire. On voit très bien la charpente métallique et les vitres qui servaient de couverture à la salle « vitrée ».
Dans son livre « Le Séminaire de Floreffe », édité précisément cette année-là pour le jubilé, l’abbé Louis DELFOSSE écrit au chapitre XII. Les travaux, p. 74 : « En 1898, le cloître devient salle vitrée, le jardinet central est recouvert de dalles, les vitrages qui jusque là séparaient les galeries de ce jardinet sont supprimées. (…) La fourniture et le montage de la charpente métallique, exécutée par les Forges d’Aiseau, ont coûté 15 166 francs 43 centimes. Le poids était de 32 269 kg, ce qui fait 47 centimes au kilo. La même année, fut construit le perron de la cour des élèves, les balustrades ont coûté 925 francs. »
C’est de la même époque que date le dallage de la salle vitrée. Le chanoine Kaisin, supérieur de 1930 à 1948, nous a laissé un témoignage très intéressant à ce sujet. Voici ce qu’il disait dans une homélie prononcée un jour de « Fête des Moines » (voir Bulletin des Anciens, décembre 1973) :
« Nous nous unissons à tous ces anciens moines dont les âmes vivent dans la gloire et dont les ossements dorment sous nos pieds, ici, sous les dalles du chœur, des sacristies, du cloître et du préau vitré. Monsieur Motus et moi avons eu l’avantage de les y voir un jour dans leurs tombes ouvertes pour la construction de la charpente de fer qui couvre aujourd’hui ce préau. »
Monsieur le chanoine Kaisin avait douze ans quand il assista à la transformation du cloître de l’abbaye. C’était en 1898.
On trouve dans ses paroles la réponse à une question souvent posée : « Les corps des religieux sont-ils enterrés sous les dalles de la salle vitrée ? »
La charpente métallique a été démontée en 1972. Voyez la séquence cinéma 7 (extrait du film de l’abbé Ferminne) qui retrace cet événement.