Archives de catégorie : Documents photographiques

Photo(s) 24 : Quousque tandem abutere… ?

Il y aura bientôt  20 ans que la rhéto 1971 fêtait ses 25 ans de sortie du Séminaire.
Faites le compte… 45 ans déjà;  certains sont déjà pensionnés, et les autres vont suivre, inexorablement !

rhéto 1971

En fouillant dans mes archives, j’ai retrouvé quelques photos de 1996, et je me suis amusé un peu…

L’ abbé Dangoisse s’était  bien volontiers livré à une parodie de cours sous nos encouragements…

abbé Dangoisse 1996

J’ai eu l’idée d’y ajouter quelques commentaires ; j’espère qu’il pourra me pardonner de là où il repose et que sa bienveillance légendaire (hum !) voudra bien minimiser cette légère impertinence… !

parodie de cours (1996)

 

(texte : Louis Reygaerdts)

Photo 22 : Revolution’s Band …

Un nom bien trouvé finalement (par Eric Brogniet, ancien directeur de la maison de la poésie à Namur), puisqu’il s’agissait vraiment d’une révolution : quatre garçons (dans le vent ?) formaient un groupe rock au sein des vieux murs de l’abbaye.

Pour la première fois… et peut-être même la seule ??

Sans doute mai 68 avait-il changé les choses…

C’est donc en septembre 1971 que Attilio Bortolin (basse), Jean-Marc Delval (guitare et chant), José Ducat (batterie) et Rudi Simon (guitare) décident de partager leur passion commune pour interpréter les succès pop et rock de l’époque.

concert veillée 1José Ducat

concert veillée 2Attilio Bortolin

Aussi bien des morceaux des Beatles et de Pink Floyd que des succès français comme « La maladie d’amour », « Le Pénitencier », etc.

Des répétitions peut-être plus sérieuses qu’il n’y parait à première vue, les temps de midi ou les mercredis après-midis et le groupe se voyait proposer d’animer les veillées de classe, non seulement de leur année mais aussi d’autres années.

Deux concerts plus importants aussi : un dans la salle des fêtes, l’autre dans la salle vitrée, devant un important public d’élèves et de parents.

concert-72-73 site anciens

Tout cela leur avait donné une petite « renommée » et ont dès lors suivi, à l’extérieur du séminaire, l’animation de la soirée d’anniversaire d’un élève, un réveillon de Nouvel-An dans la région de Mazy organisée par un élève également…

Le groupe existera jusqu’à leur sortie de rhéto en juin ’74.

De bien bons souvenirs pour les quatre as, maintenant (pré)pensionnés, qui regardent les photos avec un œil attendri…

Comment ? Mais pas du tout ! C’est mal les connaitre, débordants d’énergie, ils auraient plutôt le projet d’une « reformation » en bonne et due forme… Il semblerait même que des répétitions aient déjà lieu… Pourquoi pas peut-être un petit concert lors d’un prochain souper de classe ? Entretenons le suspense. En tout cas, voilà une affaire à suivre !

 (texte : Rudi Simon – photos : André Boccart)

NB : Dans 15 jours, nous vous montrerons 3 autres photos : celles de Rudi Simon, de Jean-Marc Delval et du groupe « Revolution’s Band » en répétition.

Photo 21 : Le roi au séminaire (1986)

le roi au Séminaire (1986) 1

Eh ! oui, tout arrive. Leplus étonnant n’est peut-être pas tant que le roi Baudouin nous ait rendu visite au Séminaire que l’ancienneté de l’événement : trente ans déjà…

le roi au Séminaire (1986) 2
Nous reproduisons deux paragraphes (le premier et le dernier) de l’article que le supérieur, le chanoine Louis Dubois, consacrait à l’événement dans le Bulletin des Anciens d’octobre-décembre 1986.

« Lundi 1er septembre 1986, veille de la rentrée. Onze heures. De nombreux parents aménagent les chambres des internes. Téléphone : « Allo, ici le palais royal ». Bon, les blagues commencent… Mais non : « Le Roi souhaiterait prendre un repas de midi avec quelques jeunes de chez vous. Seriez-vous disposés à l’accueillir, en toute simplicité ? » Bien sûr, et avec joie, surtout en toute simplicité. Pas de grands travaux d’embellissement des locaux, pas de publicité, pas d’invitations, pas de discours. Priorité à la rencontre.

                                                     (…)

 Restent maintenant les souvenirs. Souvenir d’un événement unique dans les annales du Séminaire. Souvenir d’une visite qui n’eut rien de protocolaire ni d’artificiel, à cent lieues de ces personnalités qui passent en courant, un œil sur les caméras et l’autre sur les mains qu’elles serrent machinalement. Souvenir d’une rencontre, avec un homme de dialogue, soucieux de vérité dans tous ses gestes, attentif à son interlocuteur, quel qu’il soit, et étonnamment à l’aise avec les jeunes. »

Photo 20 : Construction d’un nouveau dortoir

Globalement, la photo montre ce qu’on voit du « Carré » (cour de récréation en dessous du perron, précédant la grande cour de récréation autour de l’église).

construction d'un nouveau dortoir

À gauche de la photo, on voit la face de la tour de l’église. Un certain nombre de pierres, à l’angle, ont des agrafes métalliques, qui ont disparu lors de la récente restauration de la tour-clocher.

Au niveau inférieur, tout en bas de la photo, on remarque au centre et à droite deux châssis appuyés contre le mur. Ils sont posés sur la toiture des WC qui se trouvaient tout le long du mur – WC aujourd’hui disparus.

Trois fenêtres ont un châssis métallique, elles éclairaient un local qu’on appelait « chapelle de congrégation », remplacée par des douches (complément au cours d’éducation physique). Ces douches n’eurent qu’une existence très éphémère.

Un cordon en saillie est surmonté de sept fenêtres, qui éclairent la salle de gymnastique actuelle. Ce niveau entre le cordon de pierre et la corniche a été surélevé au moment des travaux de construction d’un nouveau dortoir, visibles sur la photo.

À l’étage supérieur : une nouvelle charpente métallique attend d’être couverte. À travers celle-ci, on distingue les fenêtres hautes de l’église abbatiale et deux lucarnes qui couvrent le bas-côté du chœur – détail impossible à voir aujourd’hui. C’est une charpente « à la Mansart ». Dans la partie inférieure, les nouvelles fenêtres ajoutent de la clarté au dortoir.

À travers la deuxième fenêtre apparaît la silhouette de l’abbé Émile Molitor, la main droite dans la poche, la main gauche tenant certainement une pipe. L’agrandissement permet de distinguer sur sa soutane la croix de Saint-Pierre et les médailles qu’il portait toujours. Voyez la photo ci-dessous, qui date d’environ 1934.

Molitor 3 (env 1934)

L’abbé Molitor a été professeur au Séminaire de 1911 à 1952. Il a été professeur de flamand, bien connu des (anciens) élèves, qui utilisaient son livre « Lectures Néerlandaises avec exercices de Conversation et Vocabulaire » (paru en 1926). Ils avaient même donné à celui-ci le nom de « Moliboek »… Fêté pour son départ du Séminaire en 1952, en même temps que le portier Arthur Franquet, l’abbé Molitor est décédé l’année suivante. Il est enterré au cimetière de Post.

Les autres personnages de la photo sont très probablement le contremaître (l’ingénieur ?), avec un chapeau, et les ouvriers, avec une casquette.

Ces travaux ont été réalisés pour aménager un dortoir, qui a porté le nom de « Saint-Thomas », et qui a été celui des philosophes jusqu’à l’aménagement du « quartier des philosophes ». Il a été occupé ensuite par des élèves d’humanités et est aujourd’hui une salle de gymnastique.

De quand date la photo ? Une approximation : entre 1925 et 1930 (d’après l’âge de l’abbé Molitor, plus âgé sur la seconde photo). Merci à M. Bernard Sebille qui nous a aimablement donné ce cliché.

Photo 19 : classes de 7ème 65-66 et 6ème A 66-67.

Étienne BEGUIN est entré en 7ème préparatoire en 1965. Il nous a envoyé une brève anecdote sur son entrée au Séminaire et deux photos de classe, notant les personnes qu’il a reconnues. Nous avons mis un « ? » pour celles qui n’ont pas été identifiées. Si vous en reconnaissez ou si vous vous reconnaissez, n’hésitez pas à nous le faire savoir. Vous pouvez utiliser pour cela la rubrique « Commentaire ».

« Je suis entré au Séminaire en 1965 (7ème préparatoire). Mais ni en 1965, ni en 1966, la moisson n’était terminée pour la rentrée scolaire. Alors gros cafard pour les fils d’agriculteurs.
De plus, comme j’avais suivi la préparation de la communion solennelle avec l’abbé Nélis, curé de Ohey, et que je l’avais un peu chahuté, celui-ci me délivra un CV plutôt négatif pour mon entrée à Floreffe, surtout envers l’abbé Leboutte.
Les choses s’arrangèrent par la suite… »

                                    Photo de classe de la 7ème préparatoire 1965-66
NB : La 6ème primaire comptait 18 élèves ; 3 élèves étaient en 5ème primaire.
cl 7e 65-66

En bas : François Binon, … Honaix, Carl Leclercq, André Martin, André Thomas, Pierre Gillain, Jules Collinge.
Au milieu : André Couvreur, Marc Deschamps, Henri Degive, Bernard Bonet, Étienne Beguin, Vincent Reygaerdts, Jacques Pairon, Philippe Cuvellier (professeur).
En haut : Stéphane Gravier, Bernard Lamalle, Pol Borlon, Jacques Lombet, Marc Hennaut, Gérard Hubaux, Jean-Pol Dubois.

Photo de classe de la 6ème A 1966-67
cl 6e A 66-67

En bas, rangée 1 : Michel Charles, Lavis, Hotias, J. Warnier,Paolo Miotto de Bossière (Gembloux)
Rangée 2 : André Couvreur, Ypersiel, Pierre delglaize, André Thiry, ?
Rangée 3 : Felice Brun, Hughes Delfosse.
Rangée 4 : Vincent Reygaerdts, Paul Regnier, Pierre Grosjean, Christian Defays, Étienne Beguin.
Rangée 5 : Pierre Lourtie (juste devant l’abbé Dejardin), Hughes Bodart
Rangée 6 : abbé Dejardin, Philippe Hermand, B. Pochet.
Rangée 7 : Michel Regnier, Henri Degive.

Photo 18 : Inondations (Sambre, 1961)

inondations Sambre 1961 (1)

Non, la Sambre n’a pas toujours été le cours d’eau tranquille que l’on connaît aujourd’hui. En 1961, elle est si bien sortie de son lit qu’il était impossible de distinguer ses berges. Elle recouvrait la vallée au pied du Séminaire et ses eaux s’étalaient jusqu’au bas de la colline de Mauditienne. Pour un peu, on aurait dit qu’un lac intérieur s’était formé à 10 km à l’ouest de Namur…

inondations Sambre 1961 (2)
Le chemin en bordure de la Sambre était inondé. C’est que le cours d’eau passait plus près de la route. Nous sommes en 1961 et les travaux de rectification du cours de la Sambre ne seront réalisés que quelques années plus tard (environ 1964-65).

L’abbé Lombet se souvient que les gens qui travaillaient à la glacerie de Franière, ne pouvant plus emprunter la route au pied du Séminaire, passaient par la cour verte, empruntaient le chemin du Nangot et rejoignaient ainsi Franière en dehors des eaux. C’étaient surtout des vélos et des vélomoteurs.

Remarquez que les cheminées n’existent plus (sauf une) et que le terril a été arasé.

inondations Sambre 1961 (4)
NB : La séquence de cinéma 10, mise en ligne aussi le 1er avril 2016, traite le même sujet.

Photo 17 : Photo de classe de 3ème 1965-66

Pour la première fois, nous vous proposons une photo de classe(s). Ici, l’année de 3ème 1965-66, élèves de latin-grec (24) et de latin-sciences (14) confondus.

Pourquoi pas la photo de rhéto ? Parce que la plupart des anciens doivent l’avoir conservée précieusement tandis que les photos de classe précédentes sont souvent moins connues. Elles permettent d’y reconnaître des compagnons avec qui on a fait un bout de chemin, d’autres qui ne sont restés que peu de temps. Et on sourit devant les changements dans les traits, parfois plus accentués chez les uns que chez les autres.

1965-66, c’est seulement la deuxième année de la section latin-sciences. Le titulaire en est M. Jeanty, dont c’est la première année au Séminaire. M. Kinet est, lui, titulaire de la section latin-grec. Deux autres professeurs figurent sur la photo : M. Debources et l’abbé Delfosse. Agrandissez la photo : vous remarquerez que l’abbé Delfosse tient dans sa main gauche le livre de français utilisé en 3ème « Littérature française », de Jean Calvet. Il venait sans doute de donner cours et portait encore ses livres sur la photo. De toute façon, ils lui vont très bien, tant la lecture et les livres faisaient partie intégrante de son personnage…

37 élèves figurent sur la photo alors que le palmarès indique le nombre de 38. Un élève était donc absent. Autre indication donnée par le palmarès (qui était encore intitulé « Distribution Solennelle des Prix ») : 19 élèves sur 38 « sont admis sans examen dans la classe supérieure », seulement 1 élève sur 2. L’époque ne badinait pas avec les échecs…

cl 3e 65-66
1ère rangée, de gauche à droite (assis) :
Clément Kinet (professeur, debout) – Bernard Rossion – Philippe Hubaux – Luc Jaumin –René Martin – Patrick Wanet – Philippe Hermann – Camille Defossé – Christian Marchal – Jean Étienne – Claude Colin – Joseph Hoffman – Maurice Collinge – abbé Louis Delfosse (professeur, debout).

2ème rangée, de gauche à droite :
Pol Jeanty (professeur) – Camille Deleau – Christian Pierard – Jean-Louis Binon – Jacques Lechat – Jean-Marc André – Jules Mathieu – Michel Dossogne – Dominique Lambert – Gilbert Hougardy – Jean-Marie Philippot – Michel Paulus – Wilfried Fieremans.

3ème rangée, de gauche à droite :
Johan Deconinck – Jean-Marie Allard – Pierre Cambron – Étienne Vansilliette – Bernard Gilis – Jean-Pierre Lapaille – Yves Noël – Bernard Binon – Josy Petit – Philippe Chevalier –Louis Goidts – Patrick Hagenaers – Jean-Pierre Van Laethem – André Debources (professeur).

  (photo prêtée par Bernard Gilis)

Photo 16 : Le Kidnapping de Jésus (1998)

« Mercredi 2 décembre 1998, une matinée comme tous les jours, nous semble-t-il ! On n’était pas encore bien réveillé, mais une rumeur circulait sur la disparition du petit Jésus de la crèche. Alors, juste à ce moment-là, la panique s’installa dans l’atmosphère. Qui étaient les coupables ? Une rançon était demandée à tous les rhétos. Marie et Joseph pouvaient compter sur notre soutien. Pour ça, il fallait faire une méga chaîne et chanter tous en chœur : « Il est né le divin enfant… ». Les rhétos étaient prêts à faire tout ce que les kidnappeurs demandaient. Mais ils n’ont pas eu droit à cet honneur. Eh oui, car le sauveur du siècle est arrivé… merci … Monsieur Pirlot. Jésus est sain et sauf. Revoilà le trio réuni. Merci aux internes pour ce moment de folie. »

le kidnapping de Jésus 1998

Anecdote relatée dans « Le P’tit bout d’Chou » – Rhétos 1998-1999

 – Juliane Massaux

Photo 15 : Claquembois 1945 et 1949

Le 21 juin (ou à peu près), à l’occasion de la fête de saint Louis, patron de la jeunesse, les élèves du Séminaire assistaient à des scènes comiques de la vie dans un village (imaginaire) de chez nous, « Claquembois ». Le bourgmestre, les échevins et le garde-champêtre figuraient au nombre des acteurs… entre autres. Claquembois, c’est un peu Trignolles dans les livres d’Arthur Masson, avec son célèbre maïeur Toine Culot. C’est ainsi que la grande cour des élèves vit l’entrée triomphale du premier secrétaire du Parti communiste de l’URSS, Khrouchtchev, en ( ? – fin des années 50) ; l’arrivée d’une étape du Tour de France en ( ? – fin des années 50), etc.

Le 25 juin 1945, le village de Claquembois accueille en héros nos premiers libérateurs, les premiers GI’S qui nous ont tellement surpris par leur décontraction, leurs chewing-gums et leurs bottines à semelles en caoutchouc, nous qui étions habitués au martèlement des godasses cloutées équipant non seulement la Wehrmacht mais aussi presque tous les élèves du Séminaire.

Claquembois (8) - 25 juin 1945

Cette reconstitution due aux philosophes est la poursuite d’une tradition implantée avant la guerre 40-45. Nous ne connaissons pas la date précise mais une photo de 1935 en montre déjà le cortège entraîné par une joyeuse bande et emmené par une bannière flamboyante aux armes de Claquembois.

Aucun document ne rappelle l’événement entre 1935 et 1945. Il est vrai que les années de guerre toute proche et en cours n’incitaient pas aux réjouissances, outre l’impossibilité de se procurer des films.

En 1949, nous retrouvons la photo de la fanfare animée par les rhétoriciens. Des vingt personnages présents, nous reconnaissons, de gauche à droite : Joseph Denève (le 5e), Louis Bortolin (7e), Jean Duquesne (8e), le neveu hollandais de l’abbé Woitrin (10e), Aubain Flabat (11e), Léopold Charlot (12e), Alain Clette (13e), Jacques Hublet (15e), Jean-Marie Nahon (16e), Georges Wavreille (17e), Charles Laffut (18e), Pierre Dahin (19e), Clément Hurion, porte-drapeau (20e).

Claquembois - La fanfare - 21 juin 1949

L’un ou l’autre ancien pourra-t-il peut-être compléter notre information pour le bonheur de tous.

 

(Commentaire de Jean-Marie NAHON, ancien de la rhéto 1949)