Photo 10 : Promenade en septembre 1948

Monsieur Arthur Mahy a passé trois années au Séminaire, de 1948 à 1951. Il a bien voulu nous confier cette anecdote savoureuse, du temps qu’il était un petit garçon de 11 ans, fraîchement arrivé dans une école qui a dû lui paraître très impressionnante. Comme tous les parents, les siens avaient bien fait les choses pour la rentrée. Ils avaient acheté pour leur fils des bottines solides, capables d’affronter les épreuves et de résister au temps. Le petit Arthur les étrenna pour une longue promenade. Mal lui en prit…

Peu de temps après la rentrée de septembre 1948, l’équipe de foot s’en allait affronter l’équipe de l’Institut Saint-Louis de Namur au Stade des Jeux de la Citadelle de Namur. La plaine, dont question, était aménagée en terrain de foot.

Le Séminaire décida de réaliser une grande promenade vers Namur pour aller encourager ses joueurs.
Nos professeurs et surveillants nous encouragèrent donc à nous chausser convenablement pour cette longue marche. J’en ai profité pour étrenner mes toutes nouvelles bottines.
Ce qui nous semblait assez facile au départ s’est changé en un réel calvaire pour beaucoup mais surtout pour moi dont les bottines manquaient de souplesse. Cette véritable transhumance était à peine arrivée dans les bois de Malonne que mes douleurs aux pieds étaient réellement insupportables.
Mes premiers copains en firent part au surveillant du groupe. Impossible de rebrousser chemin.
C’est ainsi que l’arrière-garde du convoi, composée principalement des “philos”, se décida à me venir en aide. Ils me chargèrent sur leurs épaules, tour à tour, jusqu’au Stade des Jeux. Je ne savais comment les remercier, moi, ce petit garçon de 11 ans. Je me rappelle encore quelques noms de ces philos bienfaiteurs : Lucien Bodart, Louis Dubois, André Materne, Jean Collin et bien d’autres, dont les noms ne me reviennent plus en mémoire.
Le nouveau problème : que va-t-on faire pour le retour ? Pour finir, c’est l’abbé Delfosse qui m’a pris en charge sur sa moto. Peu importe si le siège arrière n’était pas trop confortable. J’ai enlacé l’abbé avec une ceinture jusqu’à Floreffe, où j’ai été confié à la religieuse infirmière: Soeur Apolline.
Les jours suivants; j’ai été autorisé à chausser mes pantoufles de “gym”. Ouf ! Quelle histoire !
Je ne me souviens même plus du score du match, passé à l’arrière-plan !

À remarquer, dans les noms des philos bienfaiteurs, celui de Louis Dubois, futur supérieur du Séminaire.
M. Arthur Mahy nous a aussi envoyé une photo datant de 1948 prise lors d’une autre promenade. Il nous la présente.

Mahy (promenade 1948)

Nous sommes en promenade sur les « dessus de Floreffe », où le Séminaire occupait une plaine de jeu et aussi un terrain pour jouer au foot.
C’est notre préfet de l’époque, l’abbé Louis Lardot (nommé par après curé de la paroisse Sainte-Julienne à Salzinnes) qui nous accompagne.
1er rang de g à d : André Alexandre, Jean-Marie Frennet, x, l’abbé Lardot, Jean de Barsy, x, Marcel Ninnin, Guy Noël, André Motte, Luc Petit et Remy Parage.
2ème rang de g à d : Guy Delhaye, Louis Abel, Auguste Henriet, José Marlaire, René Dineur, Honoré Quevrain, Jules Hérix, Jean Demerbe, Arthur Mahy et Alphonse Van Simpsen.
Tout en haut de g à d : x, Gérard Mahieu, Michel Seidoff, Marc Lambert et Marcel Lefèvre.

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