Ci-dessous, deux pages tirées du Bulletin des Anciens. Toutes les deux présentent une photo du chant de l’Au Revoir, traditionnel à la veille des vacances dans les années 1950.
La première est extraite du Bulletin d’avril 1955, la photo se rapporte donc à la fin de l’année scolaire 1954. Voyez l’extrait de film mis en ligne le 1er juillet, il montre la même scène, ou une scène très semblable.
La seconde est extraite du Bulletin de novembre 1961, la photo se rapporte donc à la fin de l’année scolaire 1961. Vous remarquerez qu’il y a trois cercles ici, et deux sur la photo précédente. Ce n’est pas difficile à comprendre, il vous suffit d’aller voir sur la ligne du temps, consultable sur notre site « archives » : en 1954, le Séminaire comptait 252 élèves (232 en humanités, 20 en philosophie) ; en 1961, il en comptait 354 (322 en humanités, 32 en philosophie).
NB : Le texte commence à la page 13 et porte le titre « La distribution des prix ». L’article commence ainsi : Courte séance, cette année, mais la chaleur torride qui accable les spectateurs, cet après-midi, n’a pas fait regretter les longues scènes des années précédentes. »
La carte postale montre un état ancien de la cour verte, avant son aménagement actuel. L’allée des études, elle, se présente telle que nous la connaissons aujourd’hui, à la différence que, sur la droite, la surface d’herbe n’est pas enserrée de bordures.
La toiture du quartier de l’abbé Dufresne, qu’on voit en face, est dans son état d’origine. Les lucarnes seront remplacées en 1946-47 par les lucarnes actuelles, plus grandes, quand sera aménagé le quartier pour les philosophes. Dans le fronton cintré on voit l’espace vide aujourd’hui occupé par le cadran d’une horloge.
Au milieu de la photo, sur la droite, à l’avant du bâtiment : les WC (construction en longueur, on n’en distingue qu’une partie).
La carte est animée par la présence de quelques élèves et de deux abbés, dont l’un porte le chapeau ecclésiastique. Voyez les détails vestimentaires de l’époque : cols blancs, pantalons pour les grands élèves, les plus petits sont habillés autrement (culottes et grands bas qui couvrent les jambes).
Une date ? Le verso de la carte est vierge de toute écriture. Un petit cercle avec, en son centre, une étoile est imprimé dans le coin inférieur gauche. Il contient les mots « Photographie. Desaix. Bruxelles ». Cette série de cartes semble avoir été diffusée dans les années 1910.
Le document ci-dessous est intitulé « Excursion 1962. Aachen – Eifel ». Ses dimensions : 21 x 14 cm. Nombre de pages : 16. Il s’agit du carnet qui était distribué à tous les élèves le jour de l’excursion. Ils découvraient ainsi l’itinéraire du voyage et apprenaient tout ce qu’il fallait (histoire, paysage, géographie, etc.) sur les régions qu’ils traversaient.
Qui en est l’auteur ? L’abbé Joseph Leboutte, surveillant au Séminaire de 1932 à 1940, préfet de 1940 à 1947, professeur (de néerlandais et de géographie) de 1947 à 1973. Un sacré bail et un personnage hors du commun, dont beaucoup d’anciens se souviennent ! Ici il nous dévoile un trait (c’est le cas de le dire) peu connu de lui-même : son goût pour la caricature.
En page 1, vu de derrière (c’est aussi le cas de le dire…), un ouvrier occupé à mettre une couche de tarmac à l’entrée de l’école. « Les mauvais pavés de Floreffe eux aussi ont reçu une bonne couche de tarmac. »
En page 7, nous sommes maintenant à Aix-la-Chapelle, dont l’histoire est liée à celle de Charlemagne. L’abbé Leboutte fait de l’empereur un portrait d’homme émacié, amaigri par les nombreuses diètes. Lisez le commentaire écrit au-dessus et vous apprendrez que « De nombreuses diètes se tinrent dans cette ville ainsi que des conciles régionaux. » La « diète » est une assemblée politique (en Allemagne, Suède, Pologne, Suisse, Hongrie). Il était tentant pour notre caricaturiste amateur de jeux de mots d’utiliser le mot « diète » dans son autre sens…
Voyez également la séance cinéma 12 qui traite du même sujet (les excursions).
Un nom bien trouvé finalement (par Eric Brogniet, ancien directeur de la maison de la poésie à Namur), puisqu’il s’agissait vraiment d’une révolution : quatre garçons (dans le vent ?) formaient un groupe rock au sein des vieux murs de l’abbaye.
Pour la première fois… et peut-être même la seule ??
Sans doute mai 68 avait-il changé les choses…
C’est donc en septembre 1971 que Attilio Bortolin (basse), Jean-Marc Delval (guitare et chant), José Ducat (batterie) et Rudi Simon (guitare) décident de partager leur passion commune pour interpréter les succès pop et rock de l’époque.
José Ducat
Attilio Bortolin
Aussi bien des morceaux des Beatles et de Pink Floyd que des succès français comme « La maladie d’amour », « Le Pénitencier », etc.
Des répétitions peut-être plus sérieuses qu’il n’y parait à première vue, les temps de midi ou les mercredis après-midis et le groupe se voyait proposer d’animer les veillées de classe, non seulement de leur année mais aussi d’autres années.
Deux concerts plus importants aussi : un dans la salle des fêtes, l’autre dans la salle vitrée, devant un important public d’élèves et de parents.
Tout cela leur avait donné une petite « renommée » et ont dès lors suivi, à l’extérieur du séminaire, l’animation de la soirée d’anniversaire d’un élève, un réveillon de Nouvel-An dans la région de Mazy organisée par un élève également…
Le groupe existera jusqu’à leur sortie de rhéto en juin ’74.
De bien bons souvenirs pour les quatre as, maintenant (pré)pensionnés, qui regardent les photos avec un œil attendri…
Comment ? Mais pas du tout ! C’est mal les connaitre, débordants d’énergie, ils auraient plutôt le projet d’une « reformation » en bonne et due forme… Il semblerait même que des répétitions aient déjà lieu… Pourquoi pas peut-être un petit concert lors d’un prochain souper de classe ? Entretenons le suspense. En tout cas, voilà une affaire à suivre !
(texte : Rudi Simon – photos : André Boccart)
NB : Dans 15 jours, nous vous montrerons 3 autres photos : celles de Rudi Simon, de Jean-Marc Delval et du groupe « Revolution’s Band » en répétition.
Ce jardin occupait l’emplacement de l’actuelle « Cour du Bas ». Le mur du fond est maintenant percé d’une porte qui donne accès au moulin et les arcades sont murées, ce qui change très fort la physionomie du mur.
Au centre du jardin d’expériences, une vasque rectangulaire aux angles arrondis, qui a été supprimée quand la cour a été recouverte d’un tarmac, beaucoup plus tard.
La cheminée de la brasserie (aujourd’hui disparue) dépasse la toiture.
Comparez cette carte postale avec la suivante, intitulée « Œuvre des Missions. – Petit Séminaire de Floreffe ».
Dans le grand mur qui soutient le chemin d’accès au Séminaire, on distingue très bien les grandes arcades, qui n’ont pas encore été bouchées. Ce mur et la Porte Blanche toute proche, qui donne accès au Séminaire, sont parmi les derniers travaux importants réalisés à l’abbaye. Ils datent d’environ 1790, sous l’abbatiat de Jean-Baptiste Dufresne. Avant, la pente naturelle du terrain avait été conservée.
L’annexe du moulin qui rejoint le mur des terrasses prolonge la toiture du moulin et se termine en croupette. Disparue aujourd’hui, elle est ici bien visible. Elle faisait partie des aménagements pour la brasserie.
La scène : Anvers (l’Escaut, le zoo), une plaine de jeux.
Une fois par an avait lieu l’excursion, pour toutes les années. Les élèves et les professeurs quittaient l’école en car : les professeurs, en soutane (nous sommes en 1958 ou 1959 et presque tous les professeurs sont des prêtres, encore en soutane, le seul laïc qu’on reconnaît ici est M. Marischal), les élèves, pour la plupart en veston et cravate. Et ils peuvent fumer ! Tous ? Je ne sais pas, mais il me semble qu’on en voit, cigarette au bec, qui ne sont pas très grands.
Une destination traditionnelle était la ville d’Anvers, comme ici. Une plaine de jeux à l’aller (ou plutôt au retour, voyez les chapeaux « Flandria » qui coiffent la tête de beaucoup d’élèves), une promenade en bateau Flandria sur l’Escaut et le zoo.
Les professeurs rencontrés ici : M. Marischal, donc, et les abbés Detienne, Henin, Dion, Nélis, Poskin, Dangoisse, Neyt, Delfosse, Dubois.
Quant aux élèves, merci de nous faire parvenir les noms et prénoms de ceux que vous reconnaissez, dans la rubrique « Laissez un commentaire » (+ minute et seconde). Nous serions heureux de pouvoir les identifier à notre tour !
Résumé
Dans une plaine de jeux
00.00 « Tournez, manège ! »
Le tonneau.
00.20 Le vis-à-vis. Abbé Detienne.
00.31 Abbé Delfosse. André Crevits.
Le toboggan.
00.42 Abbés Dion et Henin.
00.54 Barres où se suspendre en avançant.
01.07 Petites voitures.
01.27 Petits bateaux.
Sur l’Escaut, en bateau Flandria
01.38 Élève qui fume.
Abbés Nélis et Poskin.
02.22 M. Marischal, abbés Neyt, Dangoisse et Dubois.
Au zoo
02.52 Girafe, éléphant.
03.12 « Gare au gorille ! »
Voyez également le document écrit 12 qui traite du même sujet (les excursions).
Eh ! oui, tout arrive. Leplus étonnant n’est peut-être pas tant que le roi Baudouin nous ait rendu visite au Séminaire que l’ancienneté de l’événement : trente ans déjà…
Nous reproduisons deux paragraphes (le premier et le dernier) de l’article que le supérieur, le chanoine Louis Dubois, consacrait à l’événement dans le Bulletin des Anciens d’octobre-décembre 1986.
« Lundi 1er septembre 1986, veille de la rentrée. Onze heures. De nombreux parents aménagent les chambres des internes. Téléphone : « Allo, ici le palais royal ». Bon, les blagues commencent… Mais non : « Le Roi souhaiterait prendre un repas de midi avec quelques jeunes de chez vous. Seriez-vous disposés à l’accueillir, en toute simplicité ? » Bien sûr, et avec joie, surtout en toute simplicité. Pas de grands travaux d’embellissement des locaux, pas de publicité, pas d’invitations, pas de discours. Priorité à la rencontre.
(…)
Restent maintenant les souvenirs. Souvenir d’un événement unique dans les annales du Séminaire. Souvenir d’une visite qui n’eut rien de protocolaire ni d’artificiel, à cent lieues de ces personnalités qui passent en courant, un œil sur les caméras et l’autre sur les mains qu’elles serrent machinalement. Souvenir d’une rencontre, avec un homme de dialogue, soucieux de vérité dans tous ses gestes, attentif à son interlocuteur, quel qu’il soit, et étonnamment à l’aise avec les jeunes. »
Le colombier a été édifié vers le milieu du 17ème siècle, sous l’abbatiat de Charles de Severi. C’est le temps de l’art baroque. À Floreffe, beaucoup de réalisations datent de cette époque : les stalles, le réfectoire, la salle du chapitre, les murs des terrasses et les tourelles, la galerie toscane, etc.
Comme son nom l’indique (« pigeonnier » ou « colombier »), ce bâtiment servait à abriter des pigeons domestiques. L’appellation de colombier est réservée au pigeonnier « à pied » : un bâtiment isolé, en forme de tour – comme ici –, dont les parois intérieures sont intégralement occupées par les nichoirs (boulins).
Les colombiers étaient un privilège réservé aux grands propriétaires terriens. C’était la marque d’un statut, le signe d’une importance économique. L’abbaye de Floreffe était en effet une des plus riches du comté de Namur. Les pigeons étaient un mets apprécié. De plus, leur fiente constitue un engrais précieux et très recherché pour les cultures exigeantes (vigne, potager, verger…).
Sur cette carte postale envoyée en 1912, un étang baigne un côté de l’édifice. Au 18ème siècle, il était deux ou trois fois plus vaste et la tourelle était isolée au milieu de cette étendue d’eau. L’étang était alimenté par le ruisseau du Wéry et fournissait la force motrice pour le moulin-brasserie et pour deux autres moulins qui le suivaient. Sur notre document, le colombier n’a pas encore les annexes qui seront construites plus tard.
En 1819, l’abbaye voit ses locaux occupés par un petit séminaire. La superficie de l’étang sera réduite et remplacée par un potager. À la fin des années 1930, M. Joseph MOREAUX et son épouse Esther ANDRÉ s’y installeront, lui, en qualité de jardinier, elle, occupée aux cuisines du Séminaire, alimentées en légumes frais par le potager. La famille MOREAUX en déménagera vers 1970, à l’époque des travaux de la N90.
Le colombier est aujourd’hui la propriété de la Commune de Floreffe. Il a été restauré en 2009-2010. Il est prévu qu’il soit entouré d’eau, comme il l’était à l’origine.
Nous avons glané ces renseignements auprès de Jean LOMBET (collaborateur habituel et précieux), Ghislaine LOMBA (Nouvelles Glanes, numéro 22) et André LESSIRE (Nouvelles Glanes, numéro 2). Qu’ils en soient vivement remerciés.
La scène : la salle vitrée. La finale d’un championnat de ping-pong, pendant l’année scolaire 1962-63.
C’est un document fort intéressant. Il permet de reconnaître beaucoup d’élèves (et quelques professeurs), massés autour d’une table de ping-pong. Le Proviseur (l’abbé Ferminne) a promené sa caméra lentement et longtemps (3 minutes 26 secondes) sur les visages des spectateurs, sur lesquels on lit les expressions de joie ou de déception. Il est facile de voir où vont leurs sympathies : les deux finalistes qui s’affrontent sont Jean-François Degand (en 5ème en 62-63) et Émile Lambert (en poésie en 62-63). Un « petit » et un « grand » (un « du cycle inférieur » et un « du cycle supérieur », comme on dirait peut-être aujourd’hui). Donc, suivant son âge, on manifeste sa sympathie pour l’un ou l’autre des protagonistes.
Une grande partie de la communauté est rassemblée ici. En 1963, le Séminaire compte environ 300 élèves et, à en juger par la foule, beaucoup sont présents sur cet extrait de film. Ils partagent un moment de grande intensité, ils communient à un même sentiment : ils font bloc autour d’un des leurs, dans une joyeuse animation. L’adversaire n’est pas un ennemi. On le connaît bien, on connaît bien son « camp ». On se connaît. On partage la même vie et les mêmes valeurs.
Nous vous souhaitons beaucoup de plaisir à vous replonger dans cette ambiance. Si vous avez été élève en 1962-63, vous reconnaîtrez beaucoup de personnages. Aidez-nous à les identifier ! Beaucoup nous sont connus mais certains prénoms nous échappent et nous avons sûrement commis des erreurs. Faites souvent des « arrêts sur image » et vous aurez la surprise de voir apparaître tel ou tel « ancien », disparu de votre mémoire depuis longtemps.
C’est un festival de têtes et d’attitudes. Bon amusement !
NB : Si vous reconnaissez des personnages non identifiés, si vous avez envie d’apporter votre commentaire, utilisez la rubrique « Laisser un commentaire ».
Résumé Nous livrons cet extrait sans coupure. « Tout est bon ici, il n’y a rien à jeter. »
00.07 Michel Hupet ; Pierre Herman.
00.10 Luc Renard, Jean-Marie Pector.
00.28 Gérard Bernier.
00.30 Alain Lebizay.
00.31 Jean-Marie Martin.
00.34 Jean-Marie Piraux.
00.43 (prénom ?) Legrain.
00.45 Jean-Marie Pector.
00.51 Michel Hupet, Pierre Herman, Louis Richardeau, Hubert Charlier, André Bodson.
00.54 Jean-Pierre Pâris.
00.57 Jean-Pol Straus.
00.58 Jacques Rasschaert, André Charlot.
01.00 Bernard Gillain.
01.01 Camille Dion, André-Marie Jeanmart, Jean-Robert Schmit.
01.04 Guy Béart, Daniel Strulens, André Jacquemart, Marc De Muynck, Jean-Marie Labrassine.
01.05 Pierre Lambert, Guy Béart.
01.09 Arsène Dion.
01.10 Wilfried Fieremans.
01.12 Marc Sohet.
01.13 Pierre Bollet, Michel Sépulchre.
01.17 Yves-Marie Frippiat, Jean Polet.
01.19 André Tasiaux.
01.22 Freddy Gillain, Jean-Pierre Michiels, René Goffaux.
01.44… Joseph Polet, Jean-Marie Marischal, Michel Delire, abbé Dion, Patrick Wanet, Jean-Pierre Lapaille, Michel Warnon, Michel Tirifahy.
01.49 Émile Schaak.
01.51 Abbé Dangoisse, Michel Douhard, Johan Deconinck, François Sadzot, Bernard Cuvellier.
01.58 Paul Pirot, Joseph Borlon, Bernard Rossion, André Crevits.
02.06 Jean Snauwaert, Paul Gérard.
02.08 Thierry Pierard, Michel Toisoul, René Roquet.
02.10 Jacques Bernier.
02.16 Michel Lahaut, Jean-Marie Jaucot.
02.18 Yves Destrée.
02.20 Yves Namur, Jacques Lechat.
02.21 André De Koninck, Jean-Pol Hannard, Alex Furnémont.
02.22 Christian Gruslin, Étienne Vansilliette.
02.30 Robert Materne, Jean-François Golinvaux, José Mathieu.
02.33 Abbé Dubois.
02.39 Étienne Flahaux.
02.51 Christian Pierard.
02.54 Jean-Pierre Poncin.
02.56 Pierre Gérard.
02.57 Camille Focant.
03.00 Pierre Lecomte.
03.07 Louis Petit.
03.09 Josy Petit.
03.11 Adelin Rousseau.
03.14 Gérard Frippiat.
03.23 Roland Themans.