Archives de catégorie : Les archives

Photo(s) 24 : Quousque tandem abutere… ?

Il y aura bientôt  20 ans que la rhéto 1971 fêtait ses 25 ans de sortie du Séminaire.
Faites le compte… 45 ans déjà;  certains sont déjà pensionnés, et les autres vont suivre, inexorablement !

rhéto 1971

En fouillant dans mes archives, j’ai retrouvé quelques photos de 1996, et je me suis amusé un peu…

L’ abbé Dangoisse s’était  bien volontiers livré à une parodie de cours sous nos encouragements…

abbé Dangoisse 1996

J’ai eu l’idée d’y ajouter quelques commentaires ; j’espère qu’il pourra me pardonner de là où il repose et que sa bienveillance légendaire (hum !) voudra bien minimiser cette légère impertinence… !

parodie de cours (1996)

 

(texte : Louis Reygaerdts)

Séquence cinéma 13 : Veille des vacances – le chant de l’Au Revoir (années env. 1955 – 1961)

La scène : la cour verte, autour de la vasque.
À la fin de l’année scolaire, à la veille des grandes vacances avait lieu le « chant de l’Au Revoir ». Venant de partout, les élèves accouraient pour former avec leurs professeurs, autour de la vasque, deux ou trois cercles concentriques. Main dans la main, ils formaient une joyeuse chaîne humaine et ils chantaient « Ce n’est qu’un au revoir… ». Puis ils levaient leurs bras pour une ola qui ne portait pas encore ce nom avant de s’égailler dans toutes les directions pour un départ en vacances bien mérité.

Quand se déroulait ce « rondeau final » ?
Juste avant de partir en vacances donc. Notez que, à partir de 1956, les grandes vacances commencent au début juillet et se terminent fin août. Jusqu’alors elles débutaient à la mi-juillet et la rentrée se faisait à la mi-septembre. En 1954, par exemple, la distribution des prix eut lieu le 14 juillet et la rentrée le 14 septembre. C’est peut-être de cette année-là que date l’extrait de film.

Nous pouvons dater avec précision la dernière fois où eut lieu le chant de l’Au Revoir : c’était en juin 1962. Jean-Pierre Poncin était en 1ère année de philosophie, il s’en souvient bien. L’année suivante, par contre, l’habitude disparut, probablement parce qu’on profita des travaux de construction du nouveau bâtiment pour couler le béton pour faire la vasque actuelle (qui sera remplie d’eau) et que, dans ces conditions, il n’était pas possible d’approcher de la vasque. Les préparatifs de sa réalisation rendaient en effet difficile son accès. Jean-Pierre se souvient aussi que ce fut le 21 juin 1963 que le béton fut coulé, le jour où le cardinal Montini fut élu pape sous le nom de Paul VI.

Voyez le document écrit mis en ligne le 1er juillet : deux bulletins des anciens, l’un d’avril 1955, l’autre de novembre 1961, montrant la photo de ce « chant de l’Au Revoir ».

Document 13 : Chant de l’Au Revoir (1954 et 1961)

Ci-dessous, deux pages tirées du Bulletin des Anciens. Toutes les deux présentent une photo du chant de l’Au Revoir, traditionnel à la veille des vacances dans les années 1950.

La première est extraite du Bulletin d’avril 1955, la photo se rapporte donc à la fin de l’année scolaire 1954. Voyez l’extrait de film mis en ligne le 1er juillet, il montre la même scène, ou une scène très semblable.

(13) Chant de l'Au Revoir (1)

La seconde est extraite du Bulletin de novembre 1961, la photo se rapporte donc à la fin de l’année scolaire 1961. Vous remarquerez qu’il y a trois cercles ici, et deux sur la photo précédente. Ce n’est pas difficile à comprendre, il vous suffit d’aller voir sur la ligne du temps, consultable sur notre site « archives » : en 1954, le Séminaire comptait 252 élèves (232 en humanités, 20 en philosophie) ; en 1961, il en comptait 354 (322 en humanités, 32 en philosophie).

 (13) Chant de l'Au Revoir (2)

NB : Le texte commence à la page 13 et porte le titre « La distribution des prix ». L’article commence ainsi : Courte séance, cette année, mais la chaleur torride qui accable les spectateurs, cet après-midi, n’a pas fait regretter les longues scènes des années précédentes. »

 

 

Carte postale 22 : Séminaire de Floreffe. La cour Verte.

cour verte (3)
La carte postale montre un état ancien de la cour verte, avant son aménagement actuel. L’allée des études, elle, se présente telle que nous la connaissons aujourd’hui, à la différence que, sur la droite, la surface d’herbe n’est pas enserrée de bordures.

La toiture du quartier de l’abbé Dufresne, qu’on voit en face, est dans son état d’origine. Les lucarnes seront remplacées en 1946-47 par les lucarnes actuelles, plus grandes, quand sera aménagé le quartier pour les philosophes. Dans le fronton cintré on voit l’espace vide aujourd’hui occupé par le cadran d’une horloge.
Au milieu de la photo, sur la droite, à l’avant du bâtiment : les WC (construction en longueur, on n’en distingue qu’une partie).

La carte est animée par la présence de quelques élèves et de deux abbés, dont l’un porte le chapeau ecclésiastique. Voyez les détails vestimentaires de l’époque : cols blancs, pantalons pour les grands élèves, les plus petits sont habillés autrement (culottes et grands bas qui couvrent les jambes).

Une date ? Le verso de la carte est vierge de toute écriture. Un petit cercle avec, en son centre, une étoile est imprimé dans le coin inférieur gauche. Il contient les mots « Photographie. Desaix. Bruxelles ». Cette série de cartes semble avoir été diffusée dans les années 1910.

Document 12 : Carnet d’excursion (1962)

Le document ci-dessous est intitulé « Excursion 1962. Aachen – Eifel ». Ses dimensions : 21 x 14 cm. Nombre de pages : 16. Il s’agit du carnet qui était distribué à tous les élèves le jour de l’excursion. Ils découvraient ainsi l’itinéraire du voyage et apprenaient tout ce qu’il fallait (histoire, paysage, géographie, etc.) sur les régions qu’ils traversaient.

Qui en est l’auteur ? L’abbé Joseph Leboutte, surveillant au Séminaire de 1932 à 1940, préfet de 1940 à 1947, professeur (de néerlandais et de géographie) de 1947 à 1973. Un sacré bail et un personnage hors du commun, dont beaucoup d’anciens se souviennent ! Ici il nous dévoile un trait (c’est le cas de le dire) peu connu de lui-même : son goût pour la caricature.

 

carnet d'excursion 1962 (1)

En page 1, vu de derrière (c’est aussi le cas de le dire…), un ouvrier occupé à mettre une couche de tarmac à l’entrée de l’école. « Les mauvais pavés de Floreffe eux aussi ont reçu une bonne couche de tarmac. »

carnet d'excursion 1962 (2)

En page 7, nous sommes maintenant à Aix-la-Chapelle, dont l’histoire est liée à celle de Charlemagne. L’abbé Leboutte fait de l’empereur un portrait d’homme émacié, amaigri par les nombreuses diètes. Lisez le commentaire écrit au-dessus et vous apprendrez que « De nombreuses diètes se tinrent dans cette ville ainsi que des conciles régionaux. » La « diète » est une assemblée politique (en Allemagne, Suède, Pologne, Suisse, Hongrie). Il était tentant pour notre caricaturiste amateur de jeux de mots d’utiliser le mot « diète » dans son autre sens…

 

Voyez également la séance cinéma 12 qui traite du même sujet (les excursions).

Photo 22 : Revolution’s Band …

Un nom bien trouvé finalement (par Eric Brogniet, ancien directeur de la maison de la poésie à Namur), puisqu’il s’agissait vraiment d’une révolution : quatre garçons (dans le vent ?) formaient un groupe rock au sein des vieux murs de l’abbaye.

Pour la première fois… et peut-être même la seule ??

Sans doute mai 68 avait-il changé les choses…

C’est donc en septembre 1971 que Attilio Bortolin (basse), Jean-Marc Delval (guitare et chant), José Ducat (batterie) et Rudi Simon (guitare) décident de partager leur passion commune pour interpréter les succès pop et rock de l’époque.

concert veillée 1José Ducat

concert veillée 2Attilio Bortolin

Aussi bien des morceaux des Beatles et de Pink Floyd que des succès français comme « La maladie d’amour », « Le Pénitencier », etc.

Des répétitions peut-être plus sérieuses qu’il n’y parait à première vue, les temps de midi ou les mercredis après-midis et le groupe se voyait proposer d’animer les veillées de classe, non seulement de leur année mais aussi d’autres années.

Deux concerts plus importants aussi : un dans la salle des fêtes, l’autre dans la salle vitrée, devant un important public d’élèves et de parents.

concert-72-73 site anciens

Tout cela leur avait donné une petite « renommée » et ont dès lors suivi, à l’extérieur du séminaire, l’animation de la soirée d’anniversaire d’un élève, un réveillon de Nouvel-An dans la région de Mazy organisée par un élève également…

Le groupe existera jusqu’à leur sortie de rhéto en juin ’74.

De bien bons souvenirs pour les quatre as, maintenant (pré)pensionnés, qui regardent les photos avec un œil attendri…

Comment ? Mais pas du tout ! C’est mal les connaitre, débordants d’énergie, ils auraient plutôt le projet d’une « reformation » en bonne et due forme… Il semblerait même que des répétitions aient déjà lieu… Pourquoi pas peut-être un petit concert lors d’un prochain souper de classe ? Entretenons le suspense. En tout cas, voilà une affaire à suivre !

 (texte : Rudi Simon – photos : André Boccart)

NB : Dans 15 jours, nous vous montrerons 3 autres photos : celles de Rudi Simon, de Jean-Marc Delval et du groupe « Revolution’s Band » en répétition.

Carte postale 21 : Jardin d’expériences

jardin d'expériences
Ce jardin occupait l’emplacement de l’actuelle « Cour du Bas ». Le mur du fond est maintenant percé d’une porte qui donne accès au moulin et les arcades sont murées, ce qui change très fort la physionomie du mur.

Au centre du jardin d’expériences, une vasque rectangulaire aux angles arrondis, qui a été supprimée quand la cour a été recouverte d’un tarmac, beaucoup plus tard.

La cheminée de la brasserie (aujourd’hui disparue) dépasse la toiture.

Comparez cette carte postale avec la suivante, intitulée « Œuvre des Missions. – Petit Séminaire de Floreffe ».

moulin
Dans le grand mur qui soutient le chemin d’accès au Séminaire, on distingue très bien les grandes arcades, qui n’ont pas encore été bouchées. Ce mur et la Porte Blanche toute proche, qui donne accès au Séminaire, sont parmi les derniers travaux importants réalisés à l’abbaye. Ils datent d’environ 1790, sous l’abbatiat de Jean-Baptiste Dufresne. Avant, la pente naturelle du terrain avait été conservée.

L’annexe du moulin qui rejoint le mur des terrasses prolonge la toiture du moulin et se termine en croupette. Disparue aujourd’hui, elle est ici bien visible. Elle faisait partie des aménagements pour la brasserie.

Séquence cinéma 12 : Excursion (environ 1958 – 1959)

La scène : Anvers (l’Escaut, le zoo), une plaine de jeux.

Une fois par an avait lieu l’excursion, pour toutes les années. Les élèves et les professeurs quittaient l’école en car : les professeurs, en soutane (nous sommes en 1958 ou 1959 et presque tous les professeurs sont des prêtres, encore en soutane, le seul laïc qu’on reconnaît ici est M. Marischal), les élèves, pour la plupart en veston et cravate. Et ils peuvent fumer ! Tous ? Je ne sais pas, mais il me semble qu’on en voit, cigarette au bec, qui ne sont pas très grands.

Une destination traditionnelle était la ville d’Anvers, comme ici. Une plaine de jeux à l’aller (ou plutôt au retour, voyez les chapeaux « Flandria » qui coiffent la tête de beaucoup d’élèves), une promenade en bateau Flandria sur l’Escaut et le zoo.

Les professeurs rencontrés ici : M. Marischal, donc, et les abbés Detienne, Henin, Dion, Nélis, Poskin, Dangoisse, Neyt, Delfosse, Dubois.
Quant aux élèves, merci de nous faire parvenir les noms et prénoms de ceux que vous reconnaissez, dans la rubrique « Laissez un commentaire » (+ minute et seconde). Nous serions heureux de pouvoir les identifier à notre tour !

Résumé

Dans une plaine de jeux

00.00 « Tournez, manège ! »
Le tonneau.
00.20 Le vis-à-vis. Abbé Detienne.
00.31 Abbé Delfosse. André Crevits.
Le toboggan.
00.42 Abbés Dion et Henin.
00.54 Barres où se suspendre en avançant.
01.07 Petites voitures.
01.27 Petits bateaux.

Sur l’Escaut, en bateau Flandria

01.38 Élève qui fume.
Abbés Nélis et Poskin.
02.22 M. Marischal, abbés Neyt, Dangoisse et Dubois.

Au zoo

02.52 Girafe, éléphant.
03.12 « Gare au gorille ! »

Voyez également le document écrit 12 qui traite du même sujet (les excursions).

Photo 21 : Le roi au séminaire (1986)

le roi au Séminaire (1986) 1

Eh ! oui, tout arrive. Leplus étonnant n’est peut-être pas tant que le roi Baudouin nous ait rendu visite au Séminaire que l’ancienneté de l’événement : trente ans déjà…

le roi au Séminaire (1986) 2
Nous reproduisons deux paragraphes (le premier et le dernier) de l’article que le supérieur, le chanoine Louis Dubois, consacrait à l’événement dans le Bulletin des Anciens d’octobre-décembre 1986.

« Lundi 1er septembre 1986, veille de la rentrée. Onze heures. De nombreux parents aménagent les chambres des internes. Téléphone : « Allo, ici le palais royal ». Bon, les blagues commencent… Mais non : « Le Roi souhaiterait prendre un repas de midi avec quelques jeunes de chez vous. Seriez-vous disposés à l’accueillir, en toute simplicité ? » Bien sûr, et avec joie, surtout en toute simplicité. Pas de grands travaux d’embellissement des locaux, pas de publicité, pas d’invitations, pas de discours. Priorité à la rencontre.

                                                     (…)

 Restent maintenant les souvenirs. Souvenir d’un événement unique dans les annales du Séminaire. Souvenir d’une visite qui n’eut rien de protocolaire ni d’artificiel, à cent lieues de ces personnalités qui passent en courant, un œil sur les caméras et l’autre sur les mains qu’elles serrent machinalement. Souvenir d’une rencontre, avec un homme de dialogue, soucieux de vérité dans tous ses gestes, attentif à son interlocuteur, quel qu’il soit, et étonnamment à l’aise avec les jeunes. »