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Photo 12 : Promenade en 1954

promenade (1954)

Si l’on observe un peu attentivement les vêtements, on constate que beaucoup d’élèves portent un veston et une chemise blanche avec cravate. Ce n’était pas là la tenue d’une journée de semaine : il ne s’agit donc pas, semble-t-il, d’une promenade du jeudi après-midi, mais bien d’une promenade du dimanche après-midi.

Cette promenade avait lieu entre la fin des Vêpres et le goûter. Le dimanche après-midi était rythmé suivant un horaire bien précis. Jugez-en. Après le dîner de 12h00 suivi de la récréation, les élèves entraient à l’étude à 13h30. A 14h00, Vêpres. Après les Vêpres, promenade jusqu’au goûter qui avait lieu à 16h15. Ensuite, étude à 17h00. Puis Salut à 19h10 et souper à 19h30. Récréation et à 20h30, la prière (des jours de semaine) était remplacée par le chant des Complies. Et enfin montée au dortoir…

Pour en revenir à la promenade du dimanche après-midi, y participaient les élèves qui n’avaient pas parloir. Ces derniers pouvaient rester avec leurs parents jusqu’au goûter. Les autres allaient se dérouiller les jambes avec le Surveillant de leur étude. Les élèves présents sur la photo sont ceux de «  l’étude des petits » qui regroupait les garçons de 7ème préparatoire, de 6ème latine et de 5ème latine. La photo semble avoir été prise dans les bois du Nangot ou près de la chapelle Saint-Roch au début du troisième trimestre. Il ne devait pas encore faire très chaud si l’on en juge par les pardessus enfilés par quelques-uns.

A gauche, à l’avant-plan, nous avons reconnu Lambert Willem et Michel Debruxelles. Un peu derrière, Christian Brasseur, Michel Pinpin… En haut, debout, François Charlier, Albert Gilain…

Au centre, à l’avant- plan : Jean Demars, Willy Piefond…Et plus haut Jean Rousseaux…

A droite, à l’avant-plan : Jean-Marie Lecomte, Marcel Dielen et Camille Manise. Derrière, Jean-Marie-Detry et Charles Bardiaux. Plus haut encore, Jacques Gilon et Joseph Bodson …Et tout en haut, Emile Béchet et Marcel Vincent…

On remarquera que seuls deux ou trois élèves sont coiffés du béret alpin avec l’insigne du Séminaire. Ce béret alpin était l’unique pièce d’uniforme exigée dans le trousseau des internes, mais bien rares étaient ceux qui le portaient au début des années 50.

(Commentaire de Jean-Marie Detry)

Si vous reconnaissez d’autres personnages (vous-même ?), n’hésitez pas à nous le signaler. Vous pouvez utiliser la place réservée à vos commentaires ci-dessous ou nous écrire archisef@semflo.be

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Document 6 : Une rixe électorale (octobre 1911)

Le document ci-dessous est long mais exceptionnel. Nous vous le proposons tel que nous l’avons trouvé dans les archives de notre école : un feuillet de 4 pages de grand format (21 x 35 cm), dont 3 sont écrites à la main, sans nom d’auteur, sans explication.

Il est bien écrit, c’est-à-dire très lisiblement, avec précision et verve. Voyez comme l’opération de déchargement d’un bateau est minutieusement notée. Appréciez la description des personnages et des scènes, la progression du récit jusqu’à la conclusion finale, inattendue et cocasse.

Le texte décrit une rixe électorale à Floreffe en 1911 entre des étudiants du Séminaire et des supporters du parti libéral. Les premiers ont pris bien sûr fait et cause pour les catholiques et leur tête de liste, Oscar Kaisin, vainqueur des élections ; les libéraux, eux, sont groupés ici autour d’Hubert Biernaux. La pharmacie Kaisin se trouvait dans la rue Renard, où se trouve aujourd’hui la pharmacie Laime, au débouché de la rue du Vieux-Moulin. Les établissements Biernaux, au pied du Séminaire, en bordure de Sambre, viennent d’être démolis en 2014. Les Biernaux sont une vieille famille de bateliers.

Par qui a été écrit ce texte ? Certainement par quelqu’un de très bien documenté, très probablement un des surveillants du groupe d’élèves ou un professeur qui a recueilli les témoignages des participants.

Quand ? Il a sûrement été composé juste après le déroulement de cette scène rocambolesque, les détails en sont rendus avec trop de précisions. Mais comment expliquer, au début du récit, l’allusion au chanoine Pol Kaisin, qui a été supérieur – et chanoine, par la même occasion – de 1930 à 1948 ? Peut-être parce que le texte a été recopié plus tard et que cette note a été ajoutée pour établir tout naturellement le lien entre le supérieur du Séminaire et son père, un des acteurs principaux de l’histoire ici contée.

Quoi qu’il en soit, ce texte, à notre connaissance, n’a jamais été publié. Bonne lecture !

(6)COP_ rixe électorale octobre 1911 (1)

 

(6)COP_ rixe électorale octobre 1911 (2) - copie

(6)COP_ rixe électorale octobre 1911 (3) - copie

Photo 11 : Élèves dans la cour verte (environ 1910)

MOTUS élèves cour d'honneur

Un groupe de 12 élèves dans la cour verte. Ils fixent l’objectif. Derrière l’appareil photographique, l’abbé Motus, très probablement. Ils sont bien habillés : veste, cravate, chapeau ou casquette. Pourtant, il ne semble pas que ce soit pour une occasion exceptionnelle. C’est leur tenue habituelle. Ainsi vêtus, ils paraissent plus âgés qu’en réalité.

La casquette de l’un d’eux est blanche, très caractéristique avec sa longue penne sur le côté. Cette sorte de casquette était à la mode autour des années 1910. On la voit portée par beaucoup d’élèves sur une photo représentant tous les élèves du Séminaire en 1907. (Voyez le Bulletin des Anciens de janvier – juin 2014, p. 20-21.)

On peut donc raisonnablement rapprocher cette photo du document écrit de ce mois de novembre 2015 (document 6) : les participants à la rixe électorale de 1911 devaient avoir la même allure que ceux-ci… sauf qu’ils revenaient d’un match de football

Carte postale 10 : Avenue du Séminaire de Floreffe

avenue du Séminaire de Floreffe

En arrière-plan, à droite, le quartier de l’ancienne bibliothèque et, au centre, le sommet du clocher.
Des deux côtés, « l’avenue du Séminaire de Floreffe », comme le mentionne la légende sous la photo, est bordée d’arbres, plantés depuis peu.
Les deux personnages sont probablement des mendiants. Celui de droite porte une pancarte (peut-être un certificat médical attestant qu’il souffre de tel ou tel handicap, l’empêchant de travailler ?).
La vue est prise depuis l’arcade de la Porte Blanche.

La carte a été écrite le 10 mars 1903. Sur les cartes postales, jusqu’en 1905, on écrivait du côté de l’illustration, l’autre côté étant exclusivement réservé à l’adresse.
Le texte mérite que nous nous y attardions. C’est un élève du Séminaire qui l’écrit à sa sœur (Georgina Hublet, de Monceau-sur-Sambre) et à ses parents.

 

Chère sœur,

Je viens te dire par cette carte, que si maman veux (sic) venir avant le 19 que je pourrai sortir, car à cause du jubilé du Pape Léon XIII Monsieur le Supérieur à pardonner (sic) toutes les punitions.
Donc si elle veut venir jeudi si elle n’a pas le temps de venir le 19, je pourrai sortir.
Donc chers parents et chère sœur recevez les embrassements de votre fils et frère,

                                                                           Georges.

Biens (sic) des amitiés chez Mr. et Mme Roncheaux, ainsi qu’à Edmond. J’attends une réponse et mon bodet.


Il n’était pas rare qu’un événement religieux ou patriotique soit l’occasion de réjouissances pour les élèves. Ainsi, en 1909, les élèves reçurent trois jours de vacances supplémentaires à cause de l’avènement sur le trône d’Albert Ier et la rentrée fut fixée au 6 janvier. Et quand l’évêque de Namur rendait visite à l’école, le programme de cette journée-là était particulier (un repas de fête et une promenade l’après-midi, par exemple, ou un jour de congé supplémentaire).

Ici, le jubilé du pape Léon XIII a entraîné le pardon de toutes les punitions. Le « pardon » et non la « suppression », remarquez la nuance… Les sorties sont donc rétablies : quand la maman de Georges viendra le voir, ils pourront sortir un peu ensemble (Il y avait « parloir » le jeudi).

La visite des parents était une préoccupation constante dans la correspondance des élèves, de même que le « bodet », le panier-valise en osier qui permettait d’apporter ou de rapporter victuailles et linge.

Cherchez bien ce mot dans le dictionnaire, vous ne le trouverez pas. C’est un mot wallon, largement répandu dans le vocabulaire des élèves. Le bodet était encore en usage dans les années 40.

Séquence cinéma 6 : Fête de gymnastique en 1961 (2de partie)

La sixième séquence cinéma …


L’événement

La 1ère partie de cette séquence a été mise en ligne sur le site il y a un mois. Voyez la séquence 5 : l’entretien avec Michel Delire et l’introduction à l’extrait de film.

Sur les 27 minutes que dure la bobine, 4 minutes ont été sélectionnées dans la séquence précédente, 5 minutes 8 secondes cette fois-ci.

Vous trouverez ci-dessous le résumé de la séquence puis le compte rendu donné par le Bulletin des Anciens de novembre 1961. De plus, cliquez sur la photo 9 et le document écrit 5 : ils traitent du même sujet.

Le résumé
0.00 Cumulets, par 2…
0.07 … par 3.
0.14 Un participant inattendu sur le terrain : un petit garçon (2 ans ?), tout content d’être là, mais aussitôt repris en main (par sa mamie ?).
0.21 Évolutions à vélo, par groupes de 4…
0.27 … de 8…
0.33 … acrobaties sur selle.
1.20 Saut au « plint ».
1.55 Saute-mouton… au-dessus de 6 élèves.
2.10 Pyramide.
2.42 Combat d’échasseurs.
4.43 Mouvements d’ensemble.

Le compte rendu (2de partie) dans le Bulletin des Anciens de novembre 1961
(…) Des cyclistes mènent une ronde endiablée dont on ne sait ce qu’il faut admirer le plus : les évolutions par groupes, les acrobaties sur selle ou la résistance des vélos. Ensuite, partie folklorique aux couleurs chatoyantes : les échasseurs se livrent un furieux combat. Les bois s’entrechoquent, les victimes s’écrasent au sol et le vainqueur répond aux applaudissements. Puis, c’est le célèbre jeu des drapeaux, présenté grâce à l’amabilité de M. Félix Rousseau, archiviste de la ville de Namur, qui a accepté de fournir costumes et tenues d’époque, et a fait l’honneur au Séminaire de rehausser la fête de sa présence.


Enfin, retour à la gymnastique traditionnelle, avec les aînés et leurs exercices de tumbling, sauts aux engins et pyramides. Une gymnastique d’ensemble, réunissant 200 élèves dans des mouvements parfaitement coordonnés, met un point final à une démonstration qui fut un réel succès.

 

Photo 10 : Promenade en septembre 1948

Monsieur Arthur Mahy a passé trois années au Séminaire, de 1948 à 1951. Il a bien voulu nous confier cette anecdote savoureuse, du temps qu’il était un petit garçon de 11 ans, fraîchement arrivé dans une école qui a dû lui paraître très impressionnante. Comme tous les parents, les siens avaient bien fait les choses pour la rentrée. Ils avaient acheté pour leur fils des bottines solides, capables d’affronter les épreuves et de résister au temps. Le petit Arthur les étrenna pour une longue promenade. Mal lui en prit…

Peu de temps après la rentrée de septembre 1948, l’équipe de foot s’en allait affronter l’équipe de l’Institut Saint-Louis de Namur au Stade des Jeux de la Citadelle de Namur. La plaine, dont question, était aménagée en terrain de foot.

Le Séminaire décida de réaliser une grande promenade vers Namur pour aller encourager ses joueurs.
Nos professeurs et surveillants nous encouragèrent donc à nous chausser convenablement pour cette longue marche. J’en ai profité pour étrenner mes toutes nouvelles bottines.
Ce qui nous semblait assez facile au départ s’est changé en un réel calvaire pour beaucoup mais surtout pour moi dont les bottines manquaient de souplesse. Cette véritable transhumance était à peine arrivée dans les bois de Malonne que mes douleurs aux pieds étaient réellement insupportables.
Mes premiers copains en firent part au surveillant du groupe. Impossible de rebrousser chemin.
C’est ainsi que l’arrière-garde du convoi, composée principalement des “philos”, se décida à me venir en aide. Ils me chargèrent sur leurs épaules, tour à tour, jusqu’au Stade des Jeux. Je ne savais comment les remercier, moi, ce petit garçon de 11 ans. Je me rappelle encore quelques noms de ces philos bienfaiteurs : Lucien Bodart, Louis Dubois, André Materne, Jean Collin et bien d’autres, dont les noms ne me reviennent plus en mémoire.
Le nouveau problème : que va-t-on faire pour le retour ? Pour finir, c’est l’abbé Delfosse qui m’a pris en charge sur sa moto. Peu importe si le siège arrière n’était pas trop confortable. J’ai enlacé l’abbé avec une ceinture jusqu’à Floreffe, où j’ai été confié à la religieuse infirmière: Soeur Apolline.
Les jours suivants; j’ai été autorisé à chausser mes pantoufles de “gym”. Ouf ! Quelle histoire !
Je ne me souviens même plus du score du match, passé à l’arrière-plan !

À remarquer, dans les noms des philos bienfaiteurs, celui de Louis Dubois, futur supérieur du Séminaire.
M. Arthur Mahy nous a aussi envoyé une photo datant de 1948 prise lors d’une autre promenade. Il nous la présente.

Mahy (promenade 1948)

Nous sommes en promenade sur les « dessus de Floreffe », où le Séminaire occupait une plaine de jeu et aussi un terrain pour jouer au foot.
C’est notre préfet de l’époque, l’abbé Louis Lardot (nommé par après curé de la paroisse Sainte-Julienne à Salzinnes) qui nous accompagne.
1er rang de g à d : André Alexandre, Jean-Marie Frennet, x, l’abbé Lardot, Jean de Barsy, x, Marcel Ninnin, Guy Noël, André Motte, Luc Petit et Remy Parage.
2ème rang de g à d : Guy Delhaye, Louis Abel, Auguste Henriet, José Marlaire, René Dineur, Honoré Quevrain, Jules Hérix, Jean Demerbe, Arthur Mahy et Alphonse Van Simpsen.
Tout en haut de g à d : x, Gérard Mahieu, Michel Seidoff, Marc Lambert et Marcel Lefèvre.

Carte postale 9 : Fête-Dieu

fête-Dieu

La carte postale a été écrite le 18-10-1908. L’expéditeur est « Amour Masset, Séminaire de Floreffe ». Il écrit à « Monsieur Nicolas Heusghem, chez ses parents, Laneffe ». Cachet d’arrivée : Laneffe. Cachet de départ : Namur station 22.X.08.

La cour verte est encore un grand espace de prairie, qu’on voit à l’avant-plan. Les parterres et les allées seront réalisés beaucoup plus tard.

En haut de l’escalier double qui donne accès au jardin suspendu : le début de la procession, dont se détachent deux enfants de chœur en surplis blanc et camail rouge, qui portent chacun cierge et chandelier ; derrière eux, en surplis blanc, le porte-croix. Seul le zoom permet de les distinguer.

Des oriflammes sont disposées dans ce paysage. Elles sont blanches et bleues – les couleurs de Floreffe, deux au-dessus de l’escalier, deux autres accrochées à la tourelle, deux placées plus haut, d’autres à la façade du portique. À droite, à peu près au milieu de la procession, disons sur le plus petit des trois côtés, en retrait par rapport à la grande oriflamme blanche : un drapeau et deux bannières ; sur l’une, on voit l’image d’un personnage en buste, sur la suivante, visiblement, Notre-Dame de Lourdes.

Au pied de la tourelle, le groupe plus clair qui se détache est formé par des enfants de chœur. Plus à gauche, sous le dais, le prêtre qui porte le Saint-Sacrement, avec ses porteurs, aux quatre coins du dais, surmonté de plumes. Les autres processionnaires sont des élèves. Tous ont un missel en main. Au rez-de-chaussée de la tourelle, la porte est ouverte. C’est sûrement là qu’a été installé le reposoir.

Cette procession de la Fête-Dieu, qui se déroulait à la belle saison (toujours un jeudi, le dixième jour après la Pentecôte), s’est maintenue. Elle était encore en usage dans les années 1946-1952.

L’itinéraire. La procession sortait de l’église par la porte de la façade, longeait l’église par la cour de récréation, passait dans la cour des sœurs (ce qui était exceptionnel, l’accès à la cour des sœurs étant interdit en temps ordinaire) puis rentrait dans la cour verte. Des grandes oriflammes étaient accrochées aux fenêtres. Il y avait un reposoir près du portique. Elle revenait à l’église en longeant la balustrade. Des petites oriflammes étaient plantées dans chaque pilier.

fête-Dieu (2)

Voyez cette autre carte. Elle a été envoyée en 1904. Jusqu’en 1905, sur les cartes postales, on écrivait du côté de l’illustration, l’autre côté étant exclusivement réservé à l’adresse du destinataire et à celle de l’expéditeur. C’est le cas ici, contrairement à la carte précédente.

À l’un ou l’autre détail près, on se croirait le même jour mais regardez bien : sur cette carte-ci, une lanterne est placée au-dessus de l’escalier, elle ne figure pas sur l’autre photo. Sinon, la scène est pratiquement la même, avec les élèves plus âgés qui portent le dais, les enfants de chœur, etc. sauf que, bien sûr, il s’agit ici de l’arrivée au jardin suspendu. Et on n’a pas l’impression du nombre d’élèves comme sur la carte précédente, où la photo a été prise en plongée.

Séquence cinéma 5 : Fête de gymnastique en 1961 (1ère partie)

Voici la cinquième séquence cinéma :

L’événement

« Tous les deux ans, à peu près, une activité exceptionnelle réunissait tous les élèves : la fête de gymnastique. Là, c’était vraiment quelque chose ! Les parents étaient invités, il y avait un monde fou ! Quand j’y pense, il fallait le faire : rassembler tout ce monde, obliger les élèves – tous internes à l’époque – à revenir plus tôt le dimanche pour s’entraîner… ils n’étaient pas toujours contents ! » (Bulletin des Anciens, juillet – décembre 2005, Entretien avec Michel Delire, p. 24.)

Ainsi s’exprimait Michel Delire, professeur d’éducation physique au Séminaire de 1955 à 1989. C’est lui qui était à la manœuvre quand fut mise sur pied la première fête de gymnastique en 1957.

L’extrait que nous vous proposons cette fois est comme d’habitude tiré des films de l’abbé Ferminne, proviseur. Comme il a rassemblé sur la même bobine des séquences de plusieurs fêtes de gymnastique différentes, nous avons essayé de sélectionner des extraits venant de la même fête, par souci d’homogénéité. La fête de gymnastique que nous vous présentons s’est déroulée le 14 mai 1961. Elle a lieu dans la grande cour de récréation, au chevet de l’église. En 1969, lors du 150ème anniversaire de l’école, elle se déroulera dans le village.

Nous avons sélectionné 8 minutes (sur les 27 que dure la bobine) : 4 minutes dans cette séquence, 5 minutes huit secondes la prochaine fois. Ci-dessous, le résumé de la séquence puis le compte rendu donné par le Bulletin des Anciens de novembre 1961. De plus, la photo 9 et le document écrit 5 traitent du même sujet. (pour les voir, cliquez sur les liens !)

Le résumé

0.0 Le drapeau des anciens, porté par un élève (entouré de deux autres), en tête du cortège      d’ouverture.
0.10  Mouvements d’ensemble : présentation de tous les élèves, qui s’avancent au pas  cadencé, sur huit files, et occupent toute la grande cour de récréation.
0.18 Douze porteurs de drapeaux s’avancent lentement à travers les rangs et viennent prendre place aux deux premières rangées.
0.35 Jeux.
Les « petits » doivent se glisser le plus vite possible, à quatre pattes, à l’intérieur de grands sacs de jute ouverts aux deux extrémités, formant un tunnel.
1.08 … assis l’un derrière l’autre, sur deux rangs, ils reçoivent du précédent un ballon qu’ils doivent passer au suivant, en se servant uniquement de leurs jambes.
1.28 … toujours en deux équipes, ils doivent enfiler, le plus vite possible, une paire de godasses, un veston et un chapeau-buse, puis faire demi-tour vers leur équipe et faire endosser leur tenue hétéroclite par le suivant qui à son tour etc.
2.07 … course-relais avec saut d’obstacles – les obstacles à franchir étant … les bancs d’église, qui trouvent ici une utilisation peu ordinaire !
2.28 … course de sacs.
2.51 Saut au-dessus du « boc ».
2.53 Figures diverses, mouvements d’ensemble.
3.08 Escrime.
Cette partie est probablement à rattacher à la fête de gymnastique de mai 1963.
3.38 Traction à la corde.

Le compte rendu (1ère partie) dans le Bulletin des Anciens de novembre 1961

Dimanche 14 mai. Devant sept à huit cents personnes, et conduits par M. Delire, grand maître de la journée, 250 élèves, blouses blanches, culottes noires, défilent sur rangs de huit, au son d’une marche militaire. Puis s’avancent majestueusement, portés par une musique de l’Empire, les échasseurs en costume d’époque, rouges et blancs, et enfin les drapeaux d’anciens comtés et de vieilles villes.

Après le salut aux couleurs nationales, chaque classe présente le résultat des efforts de l’année, des exercices d’une étonnante variété et qui se succèdent sans arrêt.

Les petits, d’abord, égaient l’assistance avec une course de sacs, où les chutes sont toujours bien accueillies par les spectateurs, sinon par les participants eux-mêmes. D’autres exécutent des sauts aux engins et des tractions à la corde.

(Bulletin des Anciens de novembre 1963) Ensuite quelques élèves, et M. Delire lui-même, s’escriment à se pourfendre suivant les règles d’un art savamment étudié.

Dans la prochaine séquence, vous aurez l’occasion de voir des acrobaties à vélo, des combats d’échasseurs, une pyramide, …

Photo 9 : Fête de gymnastique 1961

Les fêtes de gymnastique se déroulaient environ tous les deux ans. Nous avons gardé dans nos archives la trace de celles qui se sont passées en 1957 (30 mai), 1959 (mai), 1961 (14 mai), 1963 (mai), 1967 – ou 66 ? – (21 mai), 1969.

Y en a-t-il eu une en 1965 ? en 1971 ? Merci de nous éclairer si vous connaissez la réponse à ces questions !

Les deux photos ci-dessous montrent la fête de gymnastique de 1961. Elles sont déjà en couleur.
Sur la première : les porte-drapeaux occupent les deux premiers rangs. Derrière eux : les échasseurs, en rouge et blanc, traversent les rangs des élèves, en blouses blanches et culottes noires.
Sur la seconde : « (…) c’est le célèbre jeu des drapeaux, présenté grâce à l’amabilité de M. Félix Rousseau, archiviste de la ville de Namur, qui a accepté de fournir costumes et tenues d’époque, et a fait l’honneur au Séminaire de rehausser la fête de sa présence. » (extrait du compte rendu du Bulletin des Anciens de novembre 1961)

Cliquez sur la séquence cinéma 5 et sur le document écrit 5, ils traitent du même sujet.

fête de gym 1961 (1) fête de gym 1961 (2)